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Le volailler LDC est satisfait de ses résultats annuels malgré la Covid

A la lecture des résultats de l’exercice 2020-2021 (mars à février) détaillé mercredi 26 mai par ses dirigeants, le groupe LDC est un modèle d’organisation capable de traverser les pires tempêtes, comme son bateau Maitre coq.

LDC est le premier à se lancer sur les produits élaborés à partir de poulet certifié sortant à l'extérieur
© LDC

Les résultats consolidés des trois pôles (Volaille France, International, Traiteur) montrent une stabilité du chiffre d’affaires à 4.4 Milliards d’euros (+0.2%) et des volumes en légère hausse à 1.065 million de tonnes (+1%). A 359.5 M€, l’excédent brut d’exploitation (EBE) suit la même tendance (+1%). Le résultat opérationnel courant ne recule que de 7.5 M€ (194 M€) par rapport à l’exercice précédent et le résultat net de seulement 3 M€ (140.7 M€).

Lire aussi : LDC investit 70 millions d'euros chez Ronsard Bretagne

Cette stabilité cache des évolutions très contrastées selon les pôles.

Trois pôles aux évolutions différentes

Pour le pôle Volaille France (près de 68 % des activités de LDC), la croissance de 10% en GMS (+153 M€ et + 30 000 tonnes) fait plus que compenser les reculs en RHD (-53 M€), en produits bruts pour l’industrie (-30 M€) et à l’exportation (-54 M€). S’ajoutent les activités rapportées par les rachats de Ramon (juin 2019) et de Traditions volailles (décembre 2019). Le PDG Denis Lambert a souligné l’agilité et la mobilisation des ses équipes à tous les niveaux.

source :  LDC - pôle France

 

Grâce à une présence sur tous les fronts (un « mix produits » et un « mix clients » équilibrés), elles ont su réagir à l’inversion de tendance de la croissance de la consommation qui était portée depuis cinq ans par le hors domicile.

source : LDC

 

Pour le pôle International implanté en Pologne, Hongrie et Belgique, l’évolution a été bien différente. Les outils LDC ont souffert de la quasi fermeture de leurs importants débouchés exports en Allemagne (-21.5 % pour les palmipèdes) et au Royaume Uni (-16.7% pour le poulet). Les prix de vente se sont écroulés dans un contexte de surproduction exacerbé par la Covid.

Ce qui fait que malgré une hausse des tonnages de 6.4% ( 182 500 t au total) boostée par le rachat de deux entreprises hongroise (Marneval) et belge (Kiplama), le chiffre d’affaires a reculé de 5.8% (445.7 M€), en intégrant un important impact négatif des taux de change et d’harmonisation de comptabilité.

Au bout du compte, le résultat opérationnel courant (Roc) se dégrade de 14.4 % en un an, mais reste positif à 18.5M€.  

source : LDC - pôle International

Pour le pôle Traiteur, la crise sanitaire a été au contraire un accélérateur de croissance. Les produits frais et surgelés vendus en GMS ont progressé respectivement 4 fois et 2 fois plus vite que le marché. Denis Lambert l’explique par la qualité supérieure des produits, unanimement reconnue par les consommateurs (bon Nutriscore, recettes sans ingrédients inutiles, 100% origine France). Cela se voit par les tonnages en hausse de 2.4% (155 800 t) comme le chiffre d’affaires (+1.6% à 655 M€), mais surtout par la rentabilité. Pour la première, à 5.2% le taux de Roc dépasse celui de la volaille (4.1%) et un Roc progresse de 30.8% (34 M€).

Bonnes perspectives, mais vigilance quand même

Constatant les effets positifs de la vaccination Covid, les dirigeants de LDC sont raisonnablement optimistes pour l’exercice démarré depuis mars. En dehors du redémarrage de la restauration hors foyer, le principal point de vigilance est la hausse des matières agricoles (+70 €/t d’aliment poulet en un an).

LDC a obtenu 6 % de hausse tarifaire auprès des GMS, mais pas sur toute sa gamme. Il aurait besoin à nouveau de 3% pour répercuter seulement la hausse des produits agricoles. « Les discussions se poursuivent jour après jour » précise Denis Lambert, raisonnablement optimiste.

source : LDC - évolution des cours depuis juillet 2020 et revalorisations tarifaires de+3 % demandées trois fois

 

Les autres sujets de préoccupation sont de réussir la reprise des trois actifs Ronsard (notamment en Bretagne), de relancer l’activité du pôle International involontairement aidée par les impacts de l’influenza aviaire en Pologne (baisse de la production de palmipèdes et poulets) et de confirmer la dynamique de croissance du pôle Traiteur.

Pour y parvenir, LDC compte sur sa politique d’investissements (220 M€ programmés), sur ses produits innovants et sur ses campagnes de communication renforcée.

 

Enfin, le PDG a souligné l’effet positif de la démarche Nature d’éleveurs auprès de grandes enseignes de la RHD. Séduits par ce concept, les marques Burger King, KFC, McDonald's France et Paul (tous deux 100 % France) renforcent leurs achats de poulets made in France.

 

 

nouvelle unité de découpe des poulets à Sablé sur Sarthe (source LDC)

 

Lire aussi : Pourquoi LDC fait la course en tête

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