Artificialisation des terres
EuropaCity à terre : le « Triangle de Gonesse » restera une zone agricole
Chaque seconde, il disparaît 29 m2 de terre agricole en France. Mais le « Triangle de Gonesse » en région parisienne ne devrait pas faire tourner le compteur. Le PLU vient d’être annulé, mettant à mal le projet d’EuropaCity. Une déconvenue pour les promoteurs, une victoire pour ceux qui s’opposaient à cette avancée du béton sur des terres fertiles.
Chaque seconde, il disparaît 29 m2 de terre agricole en France. Mais le « Triangle de Gonesse » en région parisienne ne devrait pas faire tourner le compteur. Le PLU vient d’être annulé, mettant à mal le projet d’EuropaCity. Une déconvenue pour les promoteurs, une victoire pour ceux qui s’opposaient à cette avancée du béton sur des terres fertiles.
L’EuropaCity ne verra probablement jamais le jour. Le projet d’urbanisation du « Triangle de Gonesse » dans le Val-d’Oise a été annulé, le 12 mars, par le tribunal administratif de Cergy-Pontoise. 248 hectares de terres agricoles très fertiles étaient menacés de disparition pour laisser place à un complexe de commerce et de loisirs. Un investissement prévu de 3,1 milliards d’euros financé par le groupe Auchan et le groupe chinois Wanda.
Sur Internet, Le Monde Cities explique que le plan local d’urbanisme (PLU) étant annulé « les terres doivent retrouver de facto l’usage strictement agricole prévu par l’ancien plan d’urbanisme ». La nouvelle agite de nombreux médias, du journal Les Echos à Libération en passant par Le Parisien et bien d’autres encore.
Le sujet du béton et de l’urbanisation anime les passions citoyennes et politiques, oppose, divise. Car l’artificialisation des terres en France est devenue préoccupante. Selon le site de statistiques Planétoscope, 82 000 hectares de terres agricoles se perdent chaque année. Et pour produire une couche de 18 cm de terre arable, la nature a besoin de 1400 à 7000 ans, à raison de 0,5 à 2 cm par siècle. Mieux vaut donc réfléchir avant de détruire ce que la nature a mis des centaines d’années à construire.
Lire aussi dans Terres et Territoires la mobilisation d'agriculteurs de la commune de Baisieux dans le Nord pour s'opposer à un projet de la Métropole européenne de Lille (MEL) de création d'une zone d'aménagement différé sur une surface de 85,7 ha de terres agricoles.
Et voir dans Grand Lille TV [Vidéo] " Agriculture : des exploitants en colère ".