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Filière betterave en Normandie
Dans le Calvados, le plan B d’une sucrerie neuve pour remplacer l’usine de Cagny envisagé par la CGB

Sa détermination première pour la sucrerie de Cagny est un plan de reprise. Mais si le groupe allemand Südzucker persiste dans sa fin de non-recevoir, la filière compte maintenir la betterave sucrière dans le paysage bas-normand. Elle envisage pour cela la construction d’une nouvelle sucrerie.

© Thierry Guillemot

La filière betterave du Calvados ne désarme pas. Après l’annonce il y a quelques mois de la fermeture du site de Cagny, la CGB régionale a proposé des solutions pour le maintien de la sucrerie. Si Saint-Louis Sucre et son actionnaire allemand Südzucker ne donnent pas suite, une autre alternative pourrait être envisagée, celle de la construction d’une sucrerie neuve. C’est le « plan B » présenté par Patrick Dechaufour, président de la CGB Calvados-Orne-Sarthe dans l’Agriculteur normand.

Après avoir présenté un plan de reprise pour la sucrerie le 22 mai dernier, l’heure n’est pas à l’optimisme. « Aucune avancée significative n’est à signaler », confie Patrick Dechaufour au journal départemental. Dans l’interview, l’homme évoque des professionnels « inquiets », mais ni « découragés », ni « défaitistes ». Le combat continue car « en droit français, voire européen, on peut assimiler le projet Südzucker à une rupture abusive de contrat. » Et d’ajouter : « les Allemands doivent donc comprendre que, s’ils persistent, cela va leur coûter très très cher. »

La filière est toujours déterminée à mener les négociations pour aboutir à la reprise. « Nous faisons confiance à notre Premier ministre pour ne pas laisser une sucrerie qui a une pertinence économique et agronomique fermer, » lance le président de la CGB régionale dans l’Agriculteur normand. Persuadé que la betterave sucrière est définitivement enracinée dans le bassin bas-normand, Patrick Dechaufour assure que l’avenir de la betterave en Normandie pourra passer par une usine neuve si le groupe sucrier allemand persiste dans sa décision de ne pas céder l’outil. Un projet pour lequel « il faut compter de 4 à 6 ans ». Mais il croit aux atouts de ce bassin de production et il explique dans l’Agriculteur normand pourquoi « il faut se projeter à long terme ».

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