Le loup n’est plus une espèce en voie de disparition selon les présidents des Départements alpins
Les six présidents des Départements alpins, affiliés au parti Les Républicains (LR), ont signé une tribune mardi 1er août pour interpeller Elisabeth Borne, la Première ministre sur la question des attaques de loup. Ils appellent à un meilleur comptage des individus et à une régulation plus stricte du loup qui n’est plus, selon eux, une espèce en voie de disparition.
Les six présidents des Départements alpins, affiliés au parti Les Républicains (LR), ont signé une tribune mardi 1er août pour interpeller Elisabeth Borne, la Première ministre sur la question des attaques de loup. Ils appellent à un meilleur comptage des individus et à une régulation plus stricte du loup qui n’est plus, selon eux, une espèce en voie de disparition.
Mardi 1er août, dans une tribune, les présidents des six Départements alpins, Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Drôme, Isère et Savoie, ont interpellé la Première ministre Élisabeth Borne sur la situation des éleveurs face au loup, reprenant en grande partie les revendications de la profession agricole, notamment la Fédération nationale ovine (FNO). Ils demandent en premier lieu un meilleur comptage des individus. Au nom de « la préservation des activités agricoles et pastorales », ils appellent à la création d’un « collège d’experts représentant les structures concernées, tant environnementales que d’élevage », afin d’« offrir des statistiques aussi solides et complètes que possible ». Ils remettent en cause l’actuelle méthode de l’Office français de la biodiversité (OFB) qui occasionne un « décalage saisissant » par rapport à la réalité du nombre de loups.
Faciliter les protocoles de tir
Les présidents des Départements alpins soutiennent les éleveurs dont « le malaise » paraît « compréhensible au regard des attaques qui ont connu une forte recrudescence durant l’année 2022 », +19%. Ils souhaitent la simplification et l’allègement des protocoles de tir afin de « faciliter la neutralisation ou l’effarouchement des loups sur le territoire dès l’apparition de la menace ».
Le loup n’est plus une espèce en voie de disparition
Estimant la population lupine « entre 1 000 et 2 000 individus », ils considèrent que le « seuil de viabilité » des 500 loups est dépassé et demandent « la sortie de canis lupus de la catégorie des espèces en voie de disparition », jugeant que c’est « a contrario sa prolifération actuelle qui, si rien n’est entrepris rapidement, met en péril » le mode de vie des Alpes. C’est le pastoralisme qui « est en voie de disparition », alertent-ils, alors que cette activité « pourtant séculaire » est un élément essentiel « du développement des territoires et de la préservation de la biodiversité ». « Sans pour autant remettre en cause les exigences de la préservation de l’espèce », ils appellent à « une révision des socles juridiques qui protègent de manière disproportionnée l’espèce lupine ».
Un nouveau statut au chien de troupeau
La révision juridique demandée par les six présidents concerne également le chien de troupeau qui devrait, selon eux, bénéficier d’un « statut spécifique de chien de protection » pour prémunir leurs maître des conséquences des incidents dans lesquels ils peuvent être impliqués.
L’argument est également économique avec le chiffrage, à hauteur de « 60 millions d’euros mobilisés en 2022 », selon eux, « pour financer la protection et l’indemnisation » et qui « ne profite qu’au loup et à l’extension de son front », évalue la tribune. La réparation financière devrait être « simplifiée mais aussi élargie » aux disparitions de bêtes et « pertes indirectes » qui sont à l’origine de pertes économiques pour les élevages.