Ventes de produits laitiers bio : un sursis en février
La baisse des achats de produits laitiers bio par les ménages en grande et moyenne surface (GMS) a ralenti en février, après un fort décrochage en janvier. Est-ce le début de la fin de la chute de la consommation bio ?
La baisse des achats de produits laitiers bio par les ménages en grande et moyenne surface (GMS) a ralenti en février, après un fort décrochage en janvier. Est-ce le début de la fin de la chute de la consommation bio ?
La baisse des achats de produits laitiers bio par les ménages en grande et moyenne surface (GMS) a été très forte en janvier : -14 % par rapport à janvier 2023, en équivalent lait. « Cette forte baisse des ventes en janvier a concerné tous les produits alimentaires », nuance Corentin Puvillan, du service économique du Cniel.
Un petit espoir vient des chiffres du mois de février. La baisse de la consommation ralentit et n'est plus que de 7 % en février. Il s'agit de « son plus faible recul annuel depuis l'irruption de l'inflation fin 2021 », souligne le Cniel. Une tendance qui reste à confirmer.
Il n'en reste pas moins que la chute de la consommation se poursuit, pour toutes les catégories de produits laitiers bio. Entre 2022 et 2023, les ventes ont reculé de 12 % en équivalent lait, alors que les ventes de produits laitiers non bio se sont plutôt maintenues (+0,5 %). Après trois ans de recul, les ventes de produits laitiers bio en GMS ont retrouvé leur niveau de 2017-2018 (source : Cniel, panel Circana).
Faibles signaux positifs
Mais l'Institut de l'élevage pointe quelques signaux positifs : « Selon Kantar, il semblerait que certains débouchés se portent mieux. En 2023, les volumes de produits laitiers commercialisés en vente directe ont progressé de 8 % par rapport à 2022. Les ventes en magasins spécialisés ont moins reculé qu’en magasins généralistes (-7 % /2022). »
« Redonner du sens à la consommation de produits bio en magasins généralistes paraît un enjeu essentiel en 2024 pour que la consommation redémarre. L’espoir est aussi porté sur la restauration collective, voire la restauration commerciale pour stimuler la consommation de produits bio », estime l'Idele.