Aller au contenu principal

Un lait sous contrat tripartite pour la SAS Dairy Hauts de France

Créée par des éleveurs, la SAS Dairy Hauts de France commercialise une partie de leur lait. Elle a permis aux éleveurs livrant Danone de se développer. Elle cherche à améliorer la valorisation de ces volumes. 

Le lait de Ch'Nord est la dernière actualité de la SAS Dairy Hauts de France, créée en 2017 par trois organisations de producteurs (Danone Bailleul, Lactalis, Novandie) et concernant potentiellement 250 exploitations. Ce lait UHT est sous contrat tripartite entre l'enseigne Lidl France, le transformateur belge Hollebeekhoeve et la SAS Dairy Hauts de France. C'est un contrat sur trois ans, renouvelable par tacite reconduction. Pour 4 millions de litres par an, avec un engagement de passer à 12 millions à terme. Ce lait est issu de vaches nourries sans OGM. Il concerne pour l'instant dix élevages, qui ont été accompagnés pour passer en sans OGM et qui touchent une prime par la SAS. Leur lait, collecté et livré par la SAS, est transformé en Belgique par Hollebeekhoeve. « C'est la seule laiterie à avoir répondu favorablement à ce projet. Aucune laiterie des Hauts de France ne voulait nous suivre. Nous espérons par la suite que des projets se feront avec des laiteries locales », expose Gilles Durlin, président de la SAS Dairy Hauts de France.

« C'est une avancée vers une meilleure valorisation de nos volumes : 30 000 tonnes de lait commercialisées par la SAS en 2020 , et le même volume est prévu en 2021. En 2020, la valorisation a été plombée par le contrat avec Belgomilk. Ce contrat est terminé depuis la fin de l'année dernière. Donc en 2021, nous tablons sur un prix du lait plus proche de la valorisation beurre - poudre. Et le lait de Ch'Nord de Lidl, s'il se vend bien, permettra d'augmenter encore le prix moyen. » Aujourd'hui, la SAS vend environ 30% du volume sur le marché spot et 70% est sous quatre contrats différents, à destination de la France, Belgique, Pays-Bas...

En 2019, la SAS avait décroché un appel d'offres pour servir en yaourts des collèges et lycées. « Grâce à Pomona, nous avons pu nous lancer dans cette aventure. C'est un petit volume, mais une bonne expérience qui peut faire tâche d'huile et susciter l'intérêt d'industriels locaux pour travailler directement avec nous. »

Avec l'Aopendairy, 66 fermes engagées dans le lait bas carbone

La FRSEA et l'OP Danone Bailleul sont à l'origine de la création en 2018 de l'association d'organisations de producteurs Aopendairy. Elle compte trois membres : OP Bailleul de livreurs Danone (50), OP Cuincy Lactalis (62), OP Fauquet. Et représente 700 exploitations. Son objet est de valoriser les atouts et efforts de l'amont laitier, en matière de qualité du lait, bien-être animal, environnement, biodiversité… Avec une rétribution directe pour les éleveurs. Pour l'heure, l'association travaille sur le label bas carbone. 41 exploitations ont répondu au premier appel à projet pour faire labeliser leur programme de réduction d'empreinte carbone. Ces premiers éleveurs engagés pourront vendre 30 à 50% des crédits prévisionnels à mi-parcours (2022), le solde à la certification finale (2025). 25 exploitations seront diagnostiquées Cap'2ER et accompagnée dans leur plan d'actions, dans le cadre du 2e appel à projet. «Nous nous assurerons que ces exploitations bénéficieront vraiment de la vente de leurs crédits carbone, avant de répondre au 3e appel à projet. Le travail de l'Aopendairy, c'est aussi de chercher des acheteurs régionaux de crédits carbone. »

Le lait de Ch'Nord

Le lait de Ch'Nord est vendu sous la marque Envia, du distributeur Lidl France. Aujourd'hui, son prix consommateur est de 0,74 €/l ; ce qui correspond au prix minimum conforme à l'esprit de la loi Egalim, calculé par la FNPL (lire Réussir lait d'avril 2021, p7). Il doit permettre un prix au producteur de 0,388 €/l (basé sur l'indicateur prix de revient validé par l'UE).

Les plus lus

<em class="placeholder">Jerzy Wawrzynczak, éleveur laitier polonais</em>
Éleveur laitier en Pologne : « Je vends mon lait 480 euros les 1 000 litres »

En Pologne, l’élevage laitier de Jerzy Wawrzynczak ressemble beaucoup à un système français. Il partage les mêmes…

<em class="placeholder">gaec legentil</em>
« Nous travaillons chacun 60 heures par semaine, et pourtant, nos parents nous aident encore dans le Calvados »

Les parents de Nicolas et Emmanuel Legentil sont partis à la retraite en même temps, il y a un an. Les deux frères veulent…

<em class="placeholder">Milk price and agricultural products trend concept: Small glass of milk on euro money bank notes</em>
Prix du lait 2025 : Lactalis, Sodiaal… annoncent des hausses de prix
Lactalis, Sodiaal et Bel s’avancent sur une augmentation du prix du lait payé aux producteurs sur l’année 2025. Savencia a…
Jérôme Curt, éleveur
Bâtiment : les 7 reportages qu'il ne fallait pas râter en 2024

Retrouvez les 7 reportages sur les bâtiments d'élevage qui vous ont le plus marqué en 2024.

<em class="placeholder">Christine et Pascal Garnier, éleveurs laitiers.</em>
Revenu : « Notre système laitier économe est loin d’être ringard »

Le Gaec de la Planture, en Meurthe-et-Moselle, limite la productivité de ses vaches à 6 200 l de lait avec un…

Carte de la zone régulée FCO 3 en date du 16 janvier 2025.
FCO 3 : mi-janvier 2025, la maladie continue de gagner du terrain

À date de jeudi 16 janvier 2025, le ministère de l'Agriculture annonce 9 465 cas de fièvre catarrhale ovine sérotype 3.…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière