Mathias Charretier, éleveur dans le Rhône
OUI
Mathias Charretier, éleveur dans le Rhône © E. Bignon
Nous avons peint tous les translucides de la stabulation des laitières une première fois il y a trois ans et l’opération a été renouvelée cette année. Nous utilisons
une peinture lavable à base de chaux utilisée pour les serres de maraîchage. Elle a été diluée à 33 % et nous l’avons appliquée depuis l’intérieur du bâtiment à l’aide de l’atomiseur à dos en montant sur le chargeur. Le pot de 25 kg coûte environ 80 €. La lumière entre mais le soleil ne tape plus. Avant de chercher à évacuer la chaleur, il faut d’abord éviter qu’elle entre ! Les logettes éclairées sont mieux fréquentées. Surtout, il n’y a plus un seul jour où la ration chauffe alors que c’était le cas auparavant même en ajoutant de l’acide. Pour
limiter le rayonnement , nous avions aussi essayé de peindre entièrement la toiture par l’extérieur il y a quelques années, mais il avait beaucoup plu et le résultat n’avait pas été probant.
Cédric Brun, éleveur dans l’Ain
OUI
Cédric Brun, éleveur dans l’Ain © R. Berthet
Lorsque la toiture a été rénovée avec des panneaux bac acier, de grandes plaques translucides larges de 1,20 m ont été installées (une par travée de 5 m). Mais dessous, c’était intenable. Les vaches ne fréquentaient pas du tout ces zones de l’aire paillée. Pour pallier le problème, nous appliquons sur l’extérieur du toit, dès le mois de mai,
la peinture utilisée par les serristes , à l’aide d’un petit pulvérisateur à batterie sur roues. Cela crée une sorte de
voile d’ombrage . Je dilue 1 litre de peinture dans 7 litres d’eau pour obtenir un mélange assez épais. Il y a 2 à 3]]>°C ressentis en moins sous les translucides peints (température mesurée au thermomètre à globe noir), le rayonnement s’avère moins important. Le seul bémol, c’est qu’il faut le refaire chaque printemps car la peinture disparaît avec la pluie.
Thierry Grass, éleveur dans le Bas-Rhin
NON
Thierry Grass, éleveur dans le Bas-Rhin © T. Grass
J’ai plutôt opté pour
l’isolation de la toiture de la stabulation des laitières il y a deux ans. Quand j’ai voulu investir dans des panneaux photovoltaïques, la question de la rénovation de la toiture s’est posée. Étant donné les températures extrêmes auxquelles nous sommes de plus en plus confrontés, je me suis demandé si ce n’était pas l’occasion de faire d’une pierre deux coups et de profiter des travaux pour prévenir les coups de chaud. J’avais déjà installé deux ventilateurs horizontaux de 7 m de diamètre, mais ce n’était pas suffisant. Plutôt que de remettre des tôles simples (10 €/m
2 ), j’ai donc préféré investir dans
des tôles isolées avec des panneaux sandwichs (19 €/m
2 à l’époque). J’ai apprécié les premiers effets cette année lors des grosses chaleurs. Même lors des journées à plus de 30]]>°C, les vaches ne suffoquent plus devant l’abreuvoir, elles ne tirent plus la langue et continuent de manger correctement.
Mesurer la chaleur rayonnante
Le thermomètre à globe noir mesure la température ressentie. © Idele
Pour approcher la
température ressentie par les vaches , il faut recourir au
thermomètre à globe noir permettant de mesurer la température de rayonnement. La boule noire absorbe la chaleur et ajuste la température ambiante en prenant en compte les rayonnements direct et indirect. Un écart élevé entre la température ambiante et celle du thermomètre à globe noir révèle un rayonnement important du bâtiment.