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Sécheresse : les éleveurs de ruminants demandent que l’Etat tienne ses engagements

A quelques jours des arbitrages gouvernementaux concernant les modalités d’indemnisation permises par les outils assuranciels et la solidarité nationale visant à mieux protéger les agriculteurs contre les risques climatiques, la FNB, la FNEC, la FNO et la FNPL enjoignent l’Etat à prendre ses responsabilités.

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Les éleveurs de ruminants rappellent qu’ils subissent de plein fouet les conséquences de la sécheresse.
© Sophie Bourgeois

Les éleveurs de bovins, d’ovins et de caprins rappellent qu’ils subissent de plein fouet les conséquences du « risque climatique » avec une sécheresse venant de toucher toute la France qui se traduit, dans leurs élevages, « par une forte baisse de production de lait et de viandes… mais aussi par une perte de fourrages qui devra être compensée par des achats supplémentaires, donc une explosion des charges ». Cette « double peine », comme ils l’appellent - baisse de la production et augmentation des charges – ils estiment qu’ils la subiront de plus en plus fréquemment. Ils demandent donc à l’Etat « de tenir ses engagements pour les armer face au changement climatique et leur permettre de maintenir, sur le territoire, des exploitations d’élevage herbager et de polyculture-élevage, dont les atouts en matière de durabilité ne sont plus à démontrer ». Ils rappellent : « C’est d’ailleurs avec la détermination de maintenir en vie ces systèmes de production durables, qui produisent de l’alimentation tout en façonnant des paysages et protégeant la biodiversité, que l’Etat avait fait des annonces fortes au printemps dernier, en insistant sur la nécessité de s’appuyer sur la « solidarité nationale » pour atteindre cet objectif ».

« Mieux se protéger des aléas climatiques »

Les éleveurs de ruminants demandent :

- Un déclenchement de l’assurance, pour la prairie, dès 20 % de pertes constatées et une prise en charge à 70 % par l’Etat du coût de l’assurance.

- Un déclenchement de la solidarité nationale, pour la prairie, dès 30 % de pertes et une indemnisation au niveau maximal possible : 90 % des pertes pour les assurés et de 45 % des pertes pour les non assurés.

- Un recours possible aux expertises de terrain pour évaluer les pertes, à une heure où le manque de fiabilité des « indices » satellites pour refléter la réalité des situations est encore criant.

Ils concluent : « Au regard de l’accélération brutale de la baisse de production de lait et de viandes aggravée par la sécheresse de cet été, la prise en compte, par l’Etat, de l’ensemble de ces exigences est la seule réponse à même d’inciter les éleveurs à mieux se protéger contre les aléas climatiques, tout en tenant ses engagements politiques en matière de souveraineté alimentaire et de transition agroécologique ».

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