Sylvain Quellier, éleveur dans l’Orne
OUI
Sylvain Quellier, éleveur dans l’Orne © S. Quellier
Les
taux de gestation du troupeau se dégradent en fin d’été. Avec le
stress thermique , la maturation des follicules ovariens est perturbée et l’impact sur la reproduction se poursuit les mois qui suivent les périodes de fortes températures. L’an dernier, les
inséminations d’octobre ont donné de mauvais résultats, alors que les vaches étaient mieux loties en énergie avec davantage de maïs ensilage dans leur ration. Désormais, nous avons décidé d’attendre une chaleur de plus et de décaler les inséminations en novembre. Les follicules seront de meilleure qualité et nous espérons gagner en fertilité en
première IA , sans que cela n’impacte l’
intervalle vêlage-vêlage .
Cédric Démoulin, éleveur dans le Pas-de-Calais
NON MAIS
Cédric Démoulin, éleveur dans le Pas-de-Calais © E. Bignon
Ne plus inséminer du tout les vaches en cas d’épisodes caniculaires qui durent me semble inconcevable. C’est la garantie assurée de ne pas avoir de veau, et donc d’
allonger les lactations et l’
intervalle vêlage-vêlage . Même si j’ai beaucoup plus de vaches vides en août et septembre comparé au reste de l’année, je préfère quand même laisser une chance aux vaches de se remplir. Par contre, je pose moins de
paillettes sexées en été et je fais
davantage de
croisements Blanc bleu pour que cela coûte moins cher en cas d’échec, ou en rouge norvégien si la vache me plaît beaucoup. Je réinsémine assez tôt, dès 40 jours, pour profiter de la qualité des follicules du tarissement. Les vaches taries sont logées dans un bâtiment très ouvert où il fait moins chaud.
Vincent Ménard, éleveur dans la Sarthe
NON
Vincent Ménard, éleveur dans la Sarthe © V. Menard
J’essaie plutôt de faire le maximum pour que les vaches souffrent le moins possible de
stress thermique . J’ai 75 vaches en système robot et il faut vraiment que je parvienne à avoir des vêlages régulièrement sur l’année. Pour éviter de trop dégrader la reproduction, j’ai investi il y a trois ans dans la
brumisation et des
ventilateurs . Ils démarrent dès que la température atteint 15 °C et tournent à fond à partir de 20 °C. Côté alimentation, je mouille la ration (2 à 3 l/VL/j) et je distribue un nutritionnel riche en potassium et sodium pour compenser les pertes. Les vaches peinent beaucoup moins lors des canicules. Les chaleurs sont plus visibles. La réussite à l’
IA n’est pas pire que le reste de l’année et les
échographies ne révèlent pas davantage de mortalité embryonnaire. Par sécurité, j’insémine aussi davantage de génisses en été.