Prospérité fermière renforce sa collecte de colostrum
Doubler les volumes et améliorer la qualité du colostrum collecté sont les deux objectifs de la coopérative des Hauts de France.
Doubler les volumes et améliorer la qualité du colostrum collecté sont les deux objectifs de la coopérative des Hauts de France.
Prospérité fermière Ingredia (1) achète du colostrum à des éleveurs normands pour développer cette activité de diversification, à compter de ce mois de novembre. Le colostrum est acheté en moyenne à 2 €/l à des éleveurs adhérents de la coopérative des Maîtres laitiers du Cotentin, de l'ECEL Littoral normand et de Sodiaal (Haute-Normandie). "Nous avons une clientèle et une unité de traitement et de séchage du colostrum depuis longtemps, pour des produits destinés à l'alimentation humaine et à la nutrition animale. Entre 2014 et 2017, nous avons développé la collecte de colostrum sur notre région, auprès de nos adhérents et d'autres éleveurs (Sodiaal, Danone...), pour atteindre environ 300 000 litres par an collectés. Nous souhaitons multiplier la collecte par deux pour répondre à la demande. Nous élargissons donc notre zone géographique d'approvisionnement, avec la Normandie, mais aussi Eurial en Loire-Atlantique et l'ULM en Lorraine", expose la direction de la Prospérité fermière.
Une prime à la qualité
L'autre enjeu à relever pour la Prospérité est de collecter du colostrum de bonne qualité (teneur supérieure à 50 g/l d'immunogloguline). "Pour inciter les éleveurs à améliorer qualité du colostrum, en plus d'une prime au volume, nous avons mis une prime à la qualité (taux de non refus)." Le colostrum est trié à l'aide des mesures effectuées au réfractomètre par les éleveurs. Les organismes de conseil en élevage - Oxygen, Littoral normand... - font des protocoles de tarissement en vu d'améliorer la qualité des colostrum. "Aujourd'hui, 400 exploitations qui nous livrent sont dans un plan d'amélioration de la qualité du colostrum. Nous voulons toucher tous nos livreurs. Nous allons les sensibiliser à la préparation des vaches taries." Ce travail bénéficie à la fois à la coopérative et à l'éleveur pour améliorer l'immunité de ses veaux.
(1) 415 millions de litres en 2018 pour 900 fermes, soit 1500 adhérents