« Nous utilisons des huiles essentielles en diffusion dans la nurserie »
Antoine Fournière du Gaec de la Grandinière diffuse des huiles essentielles pour améliorer l’ambiance dan la nurserie des veaux.
Antoine Fournière du Gaec de la Grandinière diffuse des huiles essentielles pour améliorer l’ambiance dan la nurserie des veaux.
« Je me suis installé il y a un an et j’ai tout de suite voulu suivre les formations sur les médecines complémentaires proposées par Natur’Elevage(1). Je me suis lancé dans l’aromathérapie depuis l’hiver dernier sur les veaux car nous avons un peu de problèmes respiratoires au moment du sevrage. Nous élevons tous les veaux de nos 110 Normandes à 8 000 kg. En préventif, j’utilise des huiles essentielles en diffusion dans la nurserie. J’ai fixé des petits rondins de bois de 10 cm de diamètre sur les cornadis, sur les barrières et au fond des cases collectives. Deux à trois fois par semaine, j’applique quelques gouttes d’huile essentielle sur le bois. Quand on entre dans la nurserie, l’odeur est bien présente. On utilise deux huiles différentes. La première est du laurier noble : elle a un effet antitoussif et améliore l’ambiance du bâtiment dans son ensemble. La seconde est du Ravinstara, une huile essentielle énergisante et qui stimule les défenses immunitaires. Je les applique chacune sur des rondins différents. J’observe une meilleure vitalité des veaux ; ils sont moins souvent couchés et battent moins des flancs. Le recours aux huiles favorise certainement l’amélioration de l’ambiance du bâtiment, mais nous avons en parallèle amélioré la ventilation en installant du bardage en claire-voie sur l’un des murs de la nurserie à la place des tôles métalliques ondulées.
Améliorer la ventilation et l’ambiance du bâtiment
Ces derniers mois, j’utilise aussi les huiles essentielles en curatif quand un veau est pris. J’applique matin et soir sur l’épi trois à cinq gouttes d’huile essentielle de cyprès toujours vert en alternance avec de l’huile essentielle d’eucalyptus globuleux pour dégager les bronches. J’ai suivi ce protocole pour cinq veaux et ils sont bien repartis. Le traitement le plus long a duré huit jours ; sinon, au bout de quatre jours, les veaux se portaient beaucoup mieux. Nous avons diminué par deux le nombre de piqûres d’antibiotiques. Même mon père, pourtant très sceptique au début, applique les gouttes désormais… »
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(1) Créé par l'association de Seenergi (Littoral Normand, Seenovia, Seenorest) et Origenplus.