« Nous avons pu faire des échanges de baux »
Benoît Vigour, du Gaec les Ailantes, en Loire-Atlantique
« Nous avons pu effectuer un échange parcellaire de 10,5 hectares dans le cadre d’un échange collectif à vingt-cinq exploitations pour 220 hectares, grâce à la chambre d’agriculture. Chaque fermiers impliqué avait prévenu les propriétaires concernés et la chambre d’agriculture a organisé une réunion d’information, afin de leur expliquer le projet et ses avantages.
Le processus a été long car il impliquait plusieurs participants et des échanges en chaîne. Mais aussi parce que la question foncière se heurte à des histoires parfois lourdes. L’intérêt d’être accompagné par un organisme de conseil permet d'amener du pragmatisme. Les discussions pour la recherche de compromis sont la clé pour réussir ce type de projet.
Les premières réunions d’information ont démarré en 2016. Le projet d’accord d’échanges n'a été validé par les vingt-cinq exploitations que trois à quatre ans plus tard. Sur le plan juridique, il y a eu des ventes, des changements de baux, et dans certains cas, quand les propriétaires étaient réticents, des échanges de culture. Comme cette dernière possibilité n’est pas sécurisante pour l’exploitant, l’objectif est qu’elle reste temporaire et aboutisse in fine à un échange de baux.
Pour notre Gaec de 129 hectares, nous avons échangé quelque 10,3 hectares. Pour un îlot de 3 hectares et 6 autres hectares, il y a eu un changement de bail entre nous et un nouveau fermier. Le dernier hectare était en propriété. Nous avons créé un bail avec le nouveau fermier. Nous avons récupéré 10,5 hectares. Pour 5,5 hectares, un bail a été créé entre nous et le propriétaire qui était l’exploitant. Pour 3 hectares, les deux propriétaires ont profité du projet pour mettre en vente leur terre, et nous avons pu les acheter. Les deux derniers hectares ont fait l’objet d’un échange de bail : l’ancien bail a été arrêté et les propriétaires en ont créé un pour notre Gaec, dans les mêmes conditions que l’ancien bail. »