« Notre défibreuse en Cuma nous fait économiser de la paille »
« Notre Cuma s’est équipée d’une défibreuse Teagle à tambour depuis un an et demi. La paille défibrée nous sert à la fois pour le paillage des logettes et pour l’alimentation des animaux. Son principal avantage est de nous faire économiser de la paille grâce à un meilleur pouvoir absorbant. Les brins sont coupés court, avec une longueur régulière et des tiges éclatées. La machine accueille des balles rondes de 1,5 m de diamètre maxi. Son débit est de 2 à 3 t/h. Elle est équipée de couteaux de broyeurs de moissonneuses. Nous avons opté pour des grilles de calibrage de 21 mm, pour une utilisation assez polyvalente sans avoir besoin de changer de grille. On règle la longueur des brins en réglant la vitesse de la prise de force. Pour la litière, on vise des brins de 3 à 5 cm. Il est possible de pailler directement avec la machine. On peut régler le débit d’air de la soufflerie pour pailler plus ou moins loin. Le seul inconvénient, c’est la poussière ! On peut choisir une sortie basse ou à mi-hauteur. Comme nous sommes six éleveurs à l’utiliser dans le groupe, chacun défibre plutôt à poste fixe (une fois par mois ou une fois tous les deux mois) et stocke un tas chez lui.
Un tracteur trop puissant risque d’accélérer l’usure des couteaux
La calibreuse est équipée d’un troisième point hydraulique pour faire incliner la machine à l’arrière et faciliter le chargement des balles. Elle est facile à utiliser mais mieux vaut être à deux : comme ça, il y en a un qui charge et l’autre qui coupe le filet au fur et à mesure. Il faut un tracteur de 100 CV pour avoir une capacité de relevage suffisante.
J’ai un bâtiment de 86 logettes sur caillebotis. Avant, j’utilisais de la sciure, mais elle reprenait parfois en bloc dans la fosse et elle avait un effet abrasif sur les jarrets. Maintenant, c’est impeccable. Certains collègues calibrent aussi de la paille ou du foin de luzerne pour la ration. Ils sont assez contents car les vaches ne peuvent plus trier.
La calibreuse a coûté 11 500 €. Chaque exploitation paye un forfait fixe de 50 €/an et 5 € par ballot qui passe. La machine est amortie sur huit ans. C’est beaucoup plus économique en temps et en argent que de déplacer l’ensileuse pour broyer la paille. »