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« J’espère que mon salarié deviendra mon associé sur mon exploitation laitière en Loire-Atlantique »

À la SCEA du Chêne Vert, en Loire-Atlantique, après le départ à la retraite de son père, Yohann Allain a modernisé sa salle de traite mais surtout il a embauché. La motivation de son salarié lui fait envisager une association.

<em class="placeholder">Yohann Allain, éleveur en Loire-Atlantique</em>
« Avec 600 000 litres à produire, pour gérer le travail dans de bonnes conditions et arriver à se garder du temps libre, il faut être deux », convient Yohann Allain.
© Y. Allain

« Au départ à la retraite de mon père, je ne pouvais et ne voulais pas rester seul sur l’exploitation. » Yohann Allain s’est installé en 2013 sur l’exploitation familiale. En 2016, son père fait valoir ses droits à la retraite. « Je me suis inscrit au RDI pour trouver un associé mais je n’ai eu qu’une seule visite », retrace Yohann Allain. En 2017, l’éleveur se décide à embaucher. « Mon père continuait à me donner un coup de main, souligne-t-il. En complément, j’ai embauché un salarié à temps partagé avec mon voisin. »

Fiche élevage

SCEA du Chêne Vert

2 UTH

600 000 litres de lait

135 ha dont 25 ha de maïs, 25 ha de céréales, 85 ha de prairies

Quand son père décide de complètement lever le pied en 2020, Yohann Allain se retrouve avec une surcharge de travail : il doit faire seul ce que deux personnes faisaient. « Avec 600 000 litres à produire, pour gérer le travail dans de bonnes conditions et arriver à se garder du temps libre, il faut être deux. C’est dès 2020 que j’aurais dû embaucher à temps plein mais, comme l’emploi partagé fonctionnait bien avec mon voisin, je n’ai pas voulu tout remettre en cause. En plus la conjoncture laitière n’était pas favorable. »

L’éleveur conforte sa situation économique en travaillant sur l’autonomie de son système et la maîtrise des coûts alimentaires en optimisant le pâturage. En 2020, Yohann Allain décide de rénover sa salle de traite. Il remplace sa 2x4 sans décrochage, par une 2x8 avec décrochage qu’il achète d’occasion. « Ce nouvel équipement m’a fait gagner une heure de traite par jour », estime-t-il.

Créer de l’emploi plutôt que robotiser

C’est finalement début 2024 que Yohann Allain embauche à temps plein. L’inséminateur qui vient sur l’exploitation lui a présenté un ami avec qui le feeling est tout de suite passé. « Mon salarié est hypermotivé. On travaille très bien ensemble. Je pense qu’on pourrait s’associer. »

Que ce soit par le salariat ou par l’association, à aucun moment Yohann Allain n’a envisagé de compenser le départ de son père autrement que par l’arrivée d’une nouvelle personne sur l’exploitation. « Je suis dans un système très pâturant, mes vaches sont à l’herbe de mars à la Toussaint, explique l’éleveur. La robotisation n’est pas adaptée à mon système, car une route sépare le bâtiment d’une grande partie des prairies. De toute façon, un robot n’aurait pas résolu mon problème de manque de main-d’œuvre. Un robot, ce n’est pas ce qui me permettrait de prendre un week-end par mois et trois semaines de congé par an. »

« Ce que j’aurais pu mieux anticiper »

• « L'embauche d'un salarié à temps plein »

• « L'installation de la nouvelle salle de traite »

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