Nombreux projets de méthanisation dans l’Ouest
L'association Aile Bretagne et Pays de la Loire a publié un état des lieux de la méthanisation à début 2022.
L'association Aile Bretagne et Pays de la Loire a publié un état des lieux de la méthanisation à début 2022.
En Bretagne, il y avait 153 unités de méthanisation à la ferme et 11 collectifs agricoles en janvier 2022. Ce qui représente 65 % de l’énergie primaire produite par les 186 sites de méthanisation. Les unités « hors agricoles » sont des projets industriels, de collectivités, centralisés (associant agriculteurs, entreprises, collectivités...) et ISDND (installation de stockage de déchets non dangereux - gaz de décharge). Les effluents d'élevage représentent 71% en moyenne des substrats qui entrent dans les unités à la ferme. 20% sont des matières végétales agricoles. Les collectifs agricoles valorisent davantage les effluents agricoles (76%) mais autant de matières végétales agricoles (20%). Les centralisées consomment certes une proportion moindre d'effluents (42%), mais aussi moins de matières végétales agricoles (2%). Elles utilisent 47% d'autres matières.
Dans les Pays de la Loire, il y a 69 unités à la ferme et 11 collectifs agricoles (36 % de l’énergie primaire produite) sur 121 unités au total. En moyenne, les unités à la ferme utilisent des effluents agricoles à hauteur de 79% des substrats entrant dans le méthaniseur, et 4% sont des matières végétales non agricoles. Les collectifs agricoles valorisent davantage les effluents d'élevage (89%) et utilisent 7% de matière végétale agricole. Les unités centraliées ne valorisent que 54% d'effluent et que 3% de matière végétale agricole. Elles utilisent 39% d'autres matières.
Vers un doublement de la production d'énergie
En janvier, 107 nouveaux projets bretons et 98 projets ligériens étaient recensés, essentiellement en injection de biométhane. « Depuis 2019, un très fort développement des projets en injection biométhane est observé, au détriment des projets en cogénération », souligne Aile. Ces projets permettront de multiplier par 1,7 la production primaire en Bretagne, à plus de 2000 GWh. Et de multiplier par 2 la production primaire en Pays de a Loire, à plus de 3000 GWh. « Le potentiel de production d'énergie primaire est plus important en Pays de la Loire, et principalement alimenté par les projets centralisés. En Bretagne, il repose principalement sur les projets à la ferme », ajoute Aile.