Plan de filière: le top départ est donné pour France Terre de Lait
Prévue par le plan de filière, la démarche de responsabilité sociétale de l'interprofession laitière entre dans sa phase opérationnelle. Objectifs de cette démarche de progrès collective : redonner de la valeur à tous les maillons de la chaîne, et mettre en avant les atouts de la filière.
Prévue par le plan de filière, la démarche de responsabilité sociétale de l'interprofession laitière entre dans sa phase opérationnelle. Objectifs de cette démarche de progrès collective : redonner de la valeur à tous les maillons de la chaîne, et mettre en avant les atouts de la filière.
Après deux années de travaux, l’interprofession laitière a présenté le 14 janvier sa démarche commune de responsabilité sociétale « France Terre de Lait ». Elle repose sur quatre axes : économique et social, sanitaire, alimentaire, bien-être animal et environnemental. Cette démarche est l’un des trois engagements du plan de filière élaboré suite aux EGA. Un plan « pour faire savoir que la filière française avec ses exploitations de taille familiale qui occupent tout le territoire est exemplaire, a rappelé Damien Lacombe (président du collège coopération du Cniel). Et pour créer des conditions rémunératrices pour tous les maillons de la chaîne ».
Dix indicateurs mesurables avec un objectif à 2025
Avec la démarche de progrès France Terre de Lait, il s’agit de rendre plus visible pour les citoyens tous les progrès réalisés par le passé. Mais aussi de prendre des engagements pour l’avenir. « C’est une vraie évolution : on ouvre la filière, on dit ce que l’on fait en toute transparence », affirme Thierry Roquefeuil , président du Cniel. Cette démarche s’appuie sur une méthodologie reconnue au niveau international (norme ISO 26 000), et fera probablement l’objet d’une validation externe. Elle s’est construite en dialogue avec les ONG.
Dix indicateurs mesurables sont définis pour huit engagements. Ces indicateurs ont été chiffrés sur 2016 et des objectifs, avec les plans d’action pour les atteindre, sont fixés pour 2025. Par exemple, l’engagement « mieux rémunérer l’ensemble des acteurs » est mesuré, à l’amont, par l’indicateur « % de fermes rémunérant les exploitants au-delà du salaire net médian français » : cet indicateur est chiffré à 26,1 % en 2016, avec un objectif 2025 à 55 %. À l’aval, l’engagement est mesuré par le « % d’entreprises présentant une rentabilité supérieure à 4 % » : cet indicateur est chiffré à 65 % en 2016 avec un objectif 2025 à 75 %.
Ce tableau de bord est partagé par tous les acteurs de la filière : producteurs, coopératives, industriels privés, distributeurs/commerce. Il concerne tout le lait et tous les produits laitiers fabriqués en France. Les démarches de segmentation (bio, AOP, non-OGM, pâturage…) viennent s’ajouter à ce socle commun. L’interprofession a défini un référentiel pour la mention « lait de pâturage », et pour le non-OGM un cahier des charges est en passe d’être validé.
Un socle commun pour tout le lait et tous les produits laitiers
France Terre de Lait a été construit alors que la filière doit faire face à un double défi : redonner côté producteurs/transformateurs de l’attractivité aux métiers en apportant de la visibillité, et coté consommateurs de la transparence, qualité sanitaire, et garantie d’un engagement sociétal. « Nous apportons une réponse avec un socle fort sur lequel les entreprises vont pouvoir asseoir leurs actions », affirme Robert Brzusczak (collège industriels privés).
« Nous avons pris beaucoup d’engagements, conclut Marie-Thérèse Bonneau (collège producteurs). Nous attendons maintenant une reconnaissance de la valeur du travail que nous faisons sur nos exploitations. »
Une communication auprès des cosommateurs est prévue à l'occasion du salon de l'agriculture.
A lire aussi : La responsabilité sociétale, un passage obligé pour la filière laitière
Les huit engagements de France Terre de Lait
Plus d'info sur les dix indicateurs retenus et sur l'évaluation du bien-être des troupeaux dans les pdf ci-joints