L’alimentation animale à l’heure du développement durable
La démarche Duralim a pour ambition de créer de la valeur ajoutée pour la ferme France. Les éleveurs sont, eux aussi, invités à s’y engager.
La démarche Duralim a pour ambition de créer de la valeur ajoutée pour la ferme France. Les éleveurs sont, eux aussi, invités à s’y engager.
Agissons ensemble pour une alimentation durable des animaux d’élevage » : c’est le but que se sont fixé les premiers signataires de la charte Duralim : fabricants d’aliments (Snia, Coop de France), céréaliers (AGPB, AGPM), filières oléoprotéagineuses (Avril, Terres Univia), négoce (FNA), un distributeur (Carrefour)… En tout, une vingtaine d’entreprises ou de fédérations qui espèrent être rejointes, le plus vite possible, par un maximum de partenaires. Leur préoccupation commune : « apporter à la société la garantie que les matières premières utilisées en alimentation animale sont produites dans le respect de critères environnementaux, sociaux et économiques » et, partant, créer de la valeur pour la ferme France.
Cinq axes de valorisation et quatre axes de progrès
Pour bâtir la charte d’engagements Duralim, la filière a travaillé avec des organisations de consommateurs ou non gouvernementales. Une douzaine de réunions ont permis de définir cinq « axes de valorisation » (qualité et sécurité sanitaire des aliments, bonnes pratiques professionnelles, origine France, lutte contre le gaspillage, produits issus des filières animales françaises) et quatre « axes de progrès » (connaissance des conditions de production des matières premières dans leur pays d’origine, approvisionnement durable en protéines végétales, connaissance de l’empreinte environnementale, agriculture de précision et bio-contrôle). Le soja, produit dans des conditions parfois controversées en Amérique du Sud, et qui entre par millions de tonnes en France, est dans toutes les têtes.
L’adhésion à la charte implique d’engager des « actions concrètes pour au minimum deux axes de valorisation et deux axes de progrès », à faire un reporting annuel et à payer une cotisation de 15 euros par an (tarif agriculteur). En contrepartie, Duralim pourra valoriser les actions mises en place par les signataires sur son site internet (1). Un plus en termes de notoriété, voire de débouchés ou de prix, qui n’a pas échappé à Marie-Thérèse Bonneau, vice-présidente de la FNPL. Elle ne risque cependant aucun pronostic sur le nombre d’éleveurs qui rejoindront Duralim. Côté fabricants d’aliments, Alain Guillaume, président sortant du Snia, table sur un quart des entreprises engagées d’ici un an. « C’est le début d’une longue histoire », veut croire Jean-Luc Cade, président de Coop de France Nutrition Animale. Le plus important, selon lui : « mettre les gens en mouvement ».
www.duralim.org