L’accord APBO et Bel est renouvelé pour 2019
Le prix du lait sécurisé à 350 €/1 000 1 est reconduit, grâce à la forte adhésion des éleveurs à la démarche pour l’accès au pâturage et l’alimentation sans OGM des vaches.
Le prix du lait sécurisé à 350 €/1 000 1 est reconduit, grâce à la forte adhésion des éleveurs à la démarche pour l’accès au pâturage et l’alimentation sans OGM des vaches.
En 2017, quand Bel a souhaité développer une démarche pour sa collecte française autour d’engagements sur l’accès au pâturage des vaches, et l’alimentation sans OGM du troupeau laitier, notre OP est allée chercher une plus-value sur ces axes différenciants. Nous voulions répondre aux besoins de notre acheteur Bel. Nous voulions aussi que nous, éleveurs, nous réapproprions une partie de notre métier que nous avons perdu — à savoir la commercialisation de notre lait. Et nous étions motivés de répondre à une attente sociétale", rappelle Gilles Pousse, président de l’APBO (1).
À l’issue de la négociation entre l’organisation de producteurs et Bel, un accord a été trouvé sur un prix du lait de base à 350 €/1 000 1 en moyenne sur l’année 2018, une prime de 15 €/1 000 l pour le sans-OGM et de 6 €/1 000 1 sur l’année complète pour l’accès au pâturage. "Les 140 exploitations qui étaient restées en contrat individuel fin 2017 nous ont rejoints cette année. Pour 2019, ce niveau de rémunération du lait est reconduit, grâce aux éleveurs qui ont compris l’enjeu et fait évoluer leurs pratiques. Par exemple, le sans-OGM a été une révolution dans les exploitations — changement de rations, de gammes d’aliments, mise en place de traçabilité, de gestion des risques de contamination."
L’APBO est propriétaire du cahier des charges
L’APBO a écrit le cahier des charges de la démarche et en est propriétaire. C’est l’OP qui paye les techniciens et organise les audits, qui mandate et paye un organisme certificateur indépendant pour effectuer le contrôle externe des exigences sans-OGM et pâturage.
"Nous ne parlons pas de lait de pâturage. Notre critère accès au pâturage met en avant les conditions de vie de l’animal, pas leur alimentation", précise Gilles Pousse. Les critères déclarés et contrôlés sont : 4 ha minimum accessibles depuis les bâtiments, plus une surface de 1,2 ha de prairie par tranche de 100 000 1 commercialisés pour le cheptel laitier (vaches et génisses). Et les éleveurs enregistrent les jours de sortie au pâturage (150 jours minimum). "Nous sommes pragmatiques. Nous voulons déjà valoriser les pratiques existantes et encourager un maximum d’éleveurs à mettre en œuvre la démarche. Cette reconnaissance a motivé les éleveurs et certains ont renforcé leur pâturage." Aujourd’hui, 94 % des exploitations répondent à ce critère. Le pâturage reste un engagement volontaire, contrairement au sans-OGM qui est obligatoire.
(1) L’association des producteurs de lait Bel Ouest représente tous les éleveurs français sous contrat avec Bel, soit plus de 800 exploitations sur 6 départements du Grand Ouest.