"La marque du consommateur" se lance
51 exploitations de l'Ain fourniront le lait qui portera cette marque définie par les consommateurs. La LSDH conditionnera le lait et Carrefour le commercialisera.
51 exploitations de l'Ain fourniront le lait qui portera cette marque définie par les consommateurs. La LSDH conditionnera le lait et Carrefour le commercialisera.
"La marque du consommateur" porte bien son nom. Ce sont les consommateurs qui décident du cahier des charges de cette marque. Mais comment ça marche ? Nicolas Chabanne, président des Gueules cassées, une association anti-gaspillage alimentaire, et Laurent Pasquier, créateur de Mesgouts.fr, ont créé un site internet https://lamarqueduconsommateur.com, pour fédérer une communauté de consommateurs sur internet et les réseaux sociaux autour de "La marque du consommateur".
La brique de lait UHT demi-écrémé sera le premier produit testé. Sur le site internet, il y a un questionnaire à remplir pour former le cahier des charges de ce lait. Un des paris est que le consommateur est prêt à payer pour rémunérer "au juste prix le producteur" et pour une qualité nutritionnelle supérieure. C'est instructif : quand vous répondez aux questions vous voyez l'effet de vos attentes sur le prix de vente en magasin de la brique de lait.
Le consommateur veut des vaches qui pâturent
"6 000 consommateurs ont répondu au questionnaire. Ils ont voté en faveur d'une rémunération qui permet au producteur de se faire remplacer et de profiter de temps libre. Pour des vaches allant au pâturage entre trois et six mois. Et pour des fourrages locaux, ainsi qu'une alimentation garantie sans OGM. Le prix de vente au consommateur sera donc de 0,99 euro/l. Le retour aux producteurs sera autour de 0,39 euro/l", détaille Nicolas Chabanne.
Au jour où nous mettions sous presse (20 septembre), le lancement de la brique était prévu pour fin octobre. La Laiterie Saint Denis de l'hôtel le conditionnera et Carrefour le commercialisera.
"Le lait sera issu de 51 exploitations de l'Ain, constituées en coopérative. Elles sont collectées par la LSDH depuis le 19 septembre. Je connaissais ces exploitations (ex-URCVL) et leurs difficultés financières. Maintenant, il faut que les consommateurs jouent le jeu. Plus ils achèteront ce lait, mieux les producteurs seront payés. Car seuls les volumes commercialisés sous "La marque du consommateur " seront payés 390 euros/1000 l aux éleveurs. Le reste du lait de la coopérative sera payé aux conditions générales de la LSDH", précise Philippe Leseure, directeur de la LSDH.