La ferme laitière bas carbone se déploie
L'interprofession laitière poursuit l'objectif de réduire de 20% les émissions de gaz à effet de serre (GES) des fermes laitières françaises d'ici 2025. Pour cela, elle déploie la démarche Ferme laitière bas carbone depuis 2016. "Le Cniel a aidé à la réalisation de 500 diagnostics Cap'2ER. Il y en aura 500 autres en 2017. Nous cherchons des financements pour accompagner d'autres diagnostics, car nous avons reçu plus de 1000 demandes d'aide au diagnostic. Le programme a du succès !", chiffre Sophie Bertrand, du Cniel. En parallèle, le Cniel communique sur la démarche et ses résultats.
La ferme laitière bas carbone s'appuie sur le projet de recherche Carbon dairy (2013-2018), piloté par l'Institut de l'élevage avec France Conseil élevage et les chambres d'agriculture. Celui-ci vise à réduire les émissions de GES de 3900 éleveurs laitiers répartis dans six régions. Ils ont réalisé leur diagnostic Cap'2ER et sont engagés dans un plan pour réduire leurs émissions de GES tout en améliorant les résultats économiques (lire Réussir Lait n° 295, p. 30).
En moyenne, 0,93 kg eq. CO2/l lait d'empreinte nette
En moyenne, un élevage laitier impliqué dans le programme Carbon dairy émet 1,04 kg eq.CO2/l lait. Il stocke 0,11 kg eq.CO2/l lait. Donc son empreinte carbone nette est de 0,93 kg eq. CO2/l lait. Les 10% les moins émetteurs dégagent en moyenne 0,87 kg eq. CO2/l lait. Ils se distinguent par une productivité des terres supérieure : 8 148 l/ha SFP contre 7 082 l pour la moyenne Carbon dairy. Et une productivité animale supérieure : 8 221 l/VL contre 7 491 l pour la moyenne. Ils dégagent une marge brute supérieure de 14 €/1 000 litres. "Les systèmes intensifs à l'animal sont moins émetteurs, mais les systèmes très herbagers compensent leurs émissions avec du stockage de carbone", ajoute Samuel Danilo, de l'Institut de l'élevage.