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KWS - Choix du maïs : "c'est un enjeu à 10 000 litres de lait !"
Au Gaec Lorin-Barbot dans la Manche, la performance d’un maïs doit se traduire dans le tank à lait. Avec le label EnergyBoost, KWS lie l’agronomie et la zootechnie. Le semencier chiffre le gain économique dans la ration des vaches laitières.
Au Gaec Lorin-Barbot dans la Manche, la performance d’un maïs doit se traduire dans le tank à lait. Avec le label EnergyBoost, KWS lie l’agronomie et la zootechnie. Le semencier chiffre le gain économique dans la ration des vaches laitières.
En 25 ans, le Gaec Lorin-Barbot a évolué. L’exploitation, basée dans la Manche, compte désormais trois associés. En un quart de siècle, la production laitière a triplé. Dans le même temps, les surfaces de maïs ont été multipliées par un et demi. « Ce résultat s’explique notamment par l’augmentation de la productivité et des valeurs alimentaires du maïs. Le progrès génétique et la sélection variétale ont contribué à ces gains. Nous n’avons pas mis plus de maïs dans la ration », estime Jérôme Lorin.
La ferme de Jérôme Lorin (à gauche) compte 2 500 microparcelles d’essai maïs. Jean-Luc Demars (à droite), chef marché maïs fourrage KWS : "Avant diffusion commerciale, KWS teste ses maïs sur plus de 270 000 micro-parcelles d’essais en France, réparties sur une centaine de sites. Au total, ces essais s’étendent sur plus de 400 hectares".
Une valeur alimentaire renforcée pour plus de productivité
Pour produire 1,2 million de litres de lait, le Gaec Lorin-Barbot cultive aujourd’hui 80 hectares de maïs. 50 % est consacré à l’ensilage et 50 % au grain. L’exploitation accueille également chaque année des essais maïs (environ 2 500 micro-parcelles d’essais). Cette expérience permet aux agriculteurs de relativiser l’aspect visuel d’un maïs. « J’ai appris à m’en méfier, on a parfois des surprises quand on observe les valeurs en énergie et en protéines. Un maïs peut être beau visuellement et décevant à l’auge », souligne l’éleveur. La valeur des maïs impacte directement la rentabilité de l’atelier laitier. Lorsqu’ils choisissent les variétés qu’ils sèment, Frédéric Barbot, Fabien et Jérôme Lorin insistent sur les valeurs en amidon et en énergie du maïs. Le coût hectare de maïs ensilage atteint 2 200 euros en moyenne(1), du semis jusqu’au silo. La semence représente environ 10 % de l’investissement total, mais conditionne le potentiel de rendement et la valeur alimentaire de l’ensilage pour l’année. Les trois associés du Gaec n’hésitent pas à investir dans la génétique : « c’est la marge sur coût alimentaire qui nous guide. On complète notre ration avec du maïs grain. Et l’amidon du maïs est lent, donc moins acidogène que l’amidon du blé. Nous ne craignons pas les problèmes d’acidose et nous sommes preneurs de maïs capables de renforcer notre autonomie énergétique ».
Lire aussi - « Des performances différentes selon les variétés de maïs » : des variétés analysées par Eilyps
EerngyBoost par rapport aux témoins de marché | |
Caractéristiques | Données des essais 2021-2022 |
UFL (SYSTALI) | 100,5 % |
Densité énergétique (UFL/UEL) | 102,9 % |
Amidon dégradable (en %) | 109,6 % |
Digestibilité des fibres (dNDF) | 98,4 % |
Label EnergyBoost : une approche technico-économique
Dans le contexte de la PAC, les rations des élevages français se sont diversifiées. Le maïs en plat unique ne représente d’ailleurs plus que 2 % des rations en France(2). Les éleveurs recherchent davantage d’autonomie énergétique. Pour répondre à cette attente, KWS a sélectionné des variétés désormais labelisées EnergyBoost. Au-delà des rendements de premier plan, ce label répond à trois critères : plus d’amidon digestible, plus de lait permis et une meilleure marge sur coût alimentaire. « Obtenir l’appellation EnergyBoost répond à des critères stricts, insiste Jean-Luc Demars, chef marché maïs fourrage au sein de KWS. Comparées aux témoins de marché, les variétés labelisées EnergyBoost ont significativement plus d’amidon dégradable (109,6 % selon les essais 2021-2022). Elles sont surtout discriminantes en termes de production laitière permise avec un gain de 0,3 kilo de lait et une marge sur coût alimentaire de + 0,11 euro par vache et par jour selon les nutritionnistes. Par ailleurs, ces maïs tiennent aussi en fibre. C’est important car la teneur en UF dépend des taux d’amidon et de fibre. » Des résultats travaillés par des spécialistes du conseil en élevage Spécialiste de l’agronomie, KWS a sollicité le savoir-faire d’experts en nutrition animale. L’entreprise de conseil en élevage Eilyps, basée dans le Grand Ouest, a analysé les valeurs nutritionnelles du maïs. « On se base sur tous les résultats des essais des micro-parcelles. C’est donc puissant statistiquement et nous nous appuyons sur deux années d’essais minimum », détaille Jean-Luc Demars. Seules quatre variétés, dans les séries précoces et très précoces, répondent actuellement aux critères EnergyBoost : QUALITO, KWS SAVERIO, KWS FORTELLO, KWS EDITIO. Leur commercialisation a débuté pour la prochaine campagne.
(1) Méthode Perel 2015 chambre d’agriculture Pays de la Loire actualisée par KWS. (2) Eliance 2021, réseau Res’Alim.