Energie : Even et Guyot s’associent pour monter une chaufferie à bois déchet
Du bois en fin de vie d’origine bretonne sera le carburant de la future chaufferie que l’entreprise Guyot construit à côté du site de transformation laitière Laïta. Cette énergie renouvelable se substituera au gaz.
Du bois en fin de vie d’origine bretonne sera le carburant de la future chaufferie que l’entreprise Guyot construit à côté du site de transformation laitière Laïta. Cette énergie renouvelable se substituera au gaz.
C’est un projet entre deux entreprises bretonnes - Guyot et Even -, qui va permettre à Even et à sa filiale laitière Laïta de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 50 % à horizon 2025 sur le site transformation laitière de Créhen dans les Côtes d’Armor. La chaufferie biomasse sera alimentée en énergie renouvelable issue de bois en fin de vie, considéré comme un déchet (palettes, étagères cassées…) et d’origine bretonne.
Ce bois déchet se substituera au gaz pour 70 % des besoins en vapeur du site de Créhen. « Cette énergie se substitue au gaz du réseau, qui est d’origine fossile pour l’essentiel. Nous conservons le gaz pour 30 % de nos besoins », précise Fabien Russias, directeur général de Laïta. Outre l’intérêt carbone, cela permet à Laïta d’être moins exposée à la volatilité du prix du gaz et de sécuriser son approvisionnement.
Even n’investit pas dans la chaufferie
Le groupe Guyot, qui cherche à produire de nouvelles énergies à partir de déchets non recyclables, sait traiter le bois en fin de vie. Il en fait un combustible qui va alimenter cette chaufferie d’une capacité de 9 méga watts, soit l’équivalent de l’énergie nécessaire pour chauffer plus de 5 600 logements.
Le chantier devrait s’achever courant 2025. Le groupe Guyot finance les 16 millions d’euros d’investissement, et bénéficie d’un soutien de l’Ademe. Even a signé le 7 septembre un contrat de fourniture de vapeur sur 15 ans auprès de Guyot énergie. Le prix est fixé sur toute la période afin de couvrir les coûts d’investissement et d’exploitation. Il peut être révisé pour tenir compte de l’inflation sur les coûts d’exploitation.