Mammites : dans le Cantal, le test à la ferme Mastatest sert pour six exploitations laitières
L'appareil de tests à la ferme est géré par Mathilde Chalier, éleveuse, qui centralise les analyses. Les résultats arrivent sur l'interface du Mastatest et chez le vétérinaire, afin d'adapter le traitement pour la mammite.
L'appareil de tests à la ferme est géré par Mathilde Chalier, éleveuse, qui centralise les analyses. Les résultats arrivent sur l'interface du Mastatest et chez le vétérinaire, afin d'adapter le traitement pour la mammite.
Dans le Cantal, un Mastatest a été placé à l’EARL la Roche de Lignerolles, à Saint-Poncy. Mathilde Chalier, éleveuse, est aux commandes des analyses de lait. L’outil d’analyse de lait à la ferme sert à six exploitations. Leur point commun : elles sont toutes éloignées de la clinique vétérinaire, rendant contraignante la logistique pour les analyses.
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Concrètement, les éleveurs apportent leur prélèvement de lait à Saint-Poncy. Mathilde réalise l’analyse : elle verse du lait de mammites dans la cartouche préalablement conservée au frigo, de façon à remplir tous les puits. Elle enlève l’excédent, place la cartouche dans l’appareil et compose le numéro de la vache analysée ainsi que son quartier. L’analyse démarre. Les résultats, reçus 20 à 24 heures plus tard, arrivent sur l’interface de l’appareil – ici en l’occurrence à l’adresse mail de Mathilde – et sur le serveur de la clinique. Le vétérinaire s’occupe ensuite de les faire suivre à l’éleveur. « Nous avons un téléphone dédié, informe Olivier Salat. Quand les commémoratifs sont remplis, nous sommes avertis qu’une analyse est lancée. »
67 analyses de lait réalisées en deux ans et demi
Dans le cas présent, la location et la maintenance sont prises en charge par la clinique vétérinaire, car Olivier Salat travaille à tester le Mastatest avec Vétoquinol, distributeur en France. Le coût de l’analyse est facturé à l’éleveur, Mathilde Chalier reçoit un dédommagement pour le temps passé. « Le business model est que le vétérinaire achète le Mastatest et facture les analyses bactériologiques aux éleveurs. Il faut compter entre 18 et 22 euros par analyse. Le coût comprend la cartouche d’analyse, les frais d’amortissement du matériel et les conseils thérapeutiques. »
« En deux ans, nous avons réalisé 67 analyses, dont sept pour nous, reprend Mathilde Chalier. Je prends cinq à dix minutes pour lancer l’analyse. Ce n’est pas l’idéal quand il y a des coups de bourre à la ferme mais c’est facile. Même mon père a pu en réaliser quand je n’étais pas là. »