Croisement laitier : bien choisir les races avant de se lancer
Au-delà de ses affinités, le choix des races doit correspondre à ses attentes en termes de stratégie d’élevage et de gains espérés.
Au-delà de ses affinités, le choix des races doit correspondre à ses attentes en termes de stratégie d’élevage et de gains espérés.
Les possibilités de croisement sont nombreuses, mais pas forcément adaptées à tous les objectifs. « Le fait de s’interroger sur le croisement a poussé les éleveurs de mon groupe (35 éleveurs principalement en bio) à réfléchir au type d’animaux qu’ils voulaient. Ils se sont réappropriés la sélection », expose Isabelle Pailler, de la chambre d'agriculture de Bretagne. « Beaucoup font de la monotraite et misent surtout sur les taux pour bien valoriser leur lait. Ces éleveurs ont majoritairement opté pour du croisement de F1 kiwi avec de la rouge scandinave. Puis ils repartent soit avec de la Holstein soit avec de la jersiaise. »
Des F1 kiwi croisées avec des rouges scandinaves
Avec le croisement Procross (Holstein x montbéliarde x viking red) « la complémentarité des races utilisées permet d’améliorer les critères fonctionnels tout en limitant la baisse de production laitière par vache », souligne Charlotte Dezetter, enseignante-chercheuse à l’ESA d’Angers. Ce n’est pas le cas avec la jersiaise. Cette limite, à laquelle s’ajoutent la faible valorisation des veaux et des réformes, n’est pas toujours compensée par la richesse de son lait, sa capacité à bien valoriser l’herbe pâturée…
« Le croisement Holstein x normand x jersiais permet de ramener du taux et d’améliorer le produit viande. Mais à effectif constant, ce type de croisement engendre une perte de quantité de lait vendu. »