Chercher quelques grammes de TB de plus
Depuis la fin du quota matière grasse, améliorer la recette laitière avec un peu plus de TB, est une piste évoquée lors d'une formation organisée par Eilyps, conseil en élevage d'Ille-et-Vilaine.
Depuis la fin du quota matière grasse, améliorer la recette laitière avec un peu plus de TB, est une piste évoquée lors d'une formation organisée par Eilyps, conseil en élevage d'Ille-et-Vilaine.
À partir des prix du lait de 750 exploitations avec plus de 80% de Prim'Holstein dans le troupeau, hors bio, et livrant à une même laiterie, Eilyps, organisme de conseil en élevage d'Ille-et-Vilaine, a décortiqué les postes où se joue la différence entre la moyenne du quart inférieur et celle du quart supérieur du groupe, sur le critère prix du lait payé. Il y a 22 euros/1000 l d'écart de prix ! Ce sont surtout les taux qui jouent : 19 euros d'écart. L'écart sur l'incidence leucocytes et autres critères sanitaires est de 3,4 euros. "Il faut viser le zéro pénalité. Les 10% meilleurs en prix du lait ont quand même une incidence négative (-1,6 euro) sur leur prix du lait. Du côté des taux, il peut aussi y avoir moyen de gagner quelques grammes sans chambouler le système. Il n'y a plus de quota matière grasse, donc on peut aller chercher le paiement du TB", indique Laurence Müller, consultante en économie chez Eilyps.
Eilyps a présenté cette analyse lors d'une formation Visiolys, sur le coût de production. Parmi les quatorze éleveurs participant, certains ont déjà cet objectif depuis la fin des quotas. "J'essaye depuis cinq mois le tourteau de cacao (300 euros la tonne), et j'en suis satisfait pour l'instant. J'ai gagné 3 points de TP, TB, en en mettant 300 g/VL", témoigne l'un d'entre eux. Une éleveuse évoque la betterave, produite sur l'exploitation. "La betterave a un effet sur le TP et le TB, de par sa concentration en énergie, et son appétence qui augmente l'ingestion", précise Laurence Müller.