Baisse du nombre de vaches laitières en France et en Allemagne
L'Institut de l'élevage pointe la baisse du cheptel bovin lait en France et en Allemagne en fin d'année 2019. La production laitière, en hausse, est liée à la hausse du rendement laitier.
L'Institut de l'élevage pointe la baisse du cheptel bovin lait en France et en Allemagne en fin d'année 2019. La production laitière, en hausse, est liée à la hausse du rendement laitier.
En Allemagne, le cheptel laitier a atteint un niveau historiquement bas à 4,011 millions de têtes. Ce qui correspond à une baisse de -2,2% au 1er novembre 2019 par rapport à 2018. En deux ans, le repli du cheptel est de -4,5%. Cette tendance concerne tous les Länder, notamment les deux premiers en production laitière : la Bavière (-2,3%/2018) et la Basse-Saxe (-2%/2018). Malgré cela, la collecte allemande a rebondi en décembre 2019 (+1%/2018).
Moins de primipares
En France, on comptait 3,66 millions de têtes au 1er décembre 2019 (-1,4%/2018). Ce recul est la conséquence d'un nombre réduit de génisses entrées en production depuis juillet. Les réformes sont moins nombreuses ce qui limite l'érosion. Le rendement laitier moyen est plus élevé. "Le cheptel comportent moins de primipares en proportion. La qualité des fourrages a été meilleure que sur la campagne 2018-2019. Le prix du lait mieux orienté a permis de complémenter davantage les animaux. Cela révèle que les troupeaux français ont des réserves de productivité", explique Gérard You, de l'Institut de l'élevage.
Pour 2020, l'Institut de l'élevage prédit une poursuite de cette tendance baissière en France, malgré la probable amélioration de la conjoncture laitière. "En effet, l'aval de la filière laitière continuera de limiter les volumes afin de préserver la valeur des produits." L'Institut table sur un recul significatif des réformes de vaches laitières (-3%/2019). Mais aussi sur des primipares moins nombreuses, étant donné la baisse du nombre de génisses de renouvellement qui seraient prêtes à entrer en production sur 2020.