« Avec la litière en anas de lin, mes vaches sont toujours propres »
Benoît Rigolle, éleveur dans la Somme, a expérimenté les anas de lin dans la stabulation de ses 50 laitières. Un test concluant qui apporte moins de poussières et un meilleur pouvoir absorbant. Sans compter le gain de temps quotidien.
Benoît Rigolle, éleveur dans la Somme, a expérimenté les anas de lin dans la stabulation de ses 50 laitières. Un test concluant qui apporte moins de poussières et un meilleur pouvoir absorbant. Sans compter le gain de temps quotidien.
« Ce n’est pas par manque de paille que j’ai opté pour les anas de lin pour la litière de mes 50 vaches et génisses. J’ai une pailleuse qui génère beaucoup de poussières et de bruit, et comme mes bâtiments sont situés dans un bourg, c’est encore plus gênant. J’ai d’abord testé les anas de lin pour les génisses, avant de l’utiliser pour la litière des laitières en plein mois de décembre par temps doux et humide. J’ai voulu voir ce que ça donnait dans les pires conditions. Le premier constat, c’est qu’il y a beaucoup moins de poussières. C’est bien plus agréable.
Beaucoup moins de poussières
Visuellement, quand les anas s’humidifient, ils noircissent. Cela ressemble un peu au terreau. L’aspect noir est choquant, mais le sol est bien sec, on peut marcher dessus avec des petites chaussures. Les bêtes sont toujours propres, même leurs sabots, c’est impressionnant. D’ailleurs, je passe moins de temps à la traite à nettoyer les trayons. Pas de changement sur les mammites ou les cellules. Même en conditions humides, l’ambiance dans le bâtiment reste agréable. Les températures de litière sont comprises entre 20 et 25 °C. Le plus haut que j’ai vu, c’est 30 °C juste avant le curage au bout de six semaines. Avec la paille, ça pouvait monter bien plus haut…
Trouver la bonne quantité
Il faut faire attention à ne pas mettre trop épais au démarrage. Cela a été mon erreur la première fois. Du coup, je ne pouvais pas remuer sur toute l’épaisseur de la litière. Mieux vaut appliquer de petites quantités au fur et à mesure pour réussir à faire remonter tout ce qui a séché dans le fond.
Avec 20 tonnes, je tiens six semaines, en étalant quelques godets chaque semaine. Tous les jours, pendant que les vaches mangent, je remue la litière 15 minutes au vibroculteur que j’ai modifié pour le monter sur le télescopique. Idéalement, il faudrait le faire à la herse rotative. Les outils restent nickel. Rien à voir avec du fumier qui colle ! Globalement, ça me fait gagner beaucoup de temps car je paillais deux fois par jour.
J’ai la chance de trouver des anas de lin à la coop d’à côté (40 €/t pour les non-adhérents). Par contre, c’est très léger et volumineux. Dans une benne de 18 tonnes, on ne met que 4 tonnes. »