2021, « une année épouvantable » pour l’agriculture
Gel, inondations, été très humide, incendies… Depuis le début de l’année l’agriculture française subit fortement les conséquences du changement climatique en France, a souligné le 24 août Sébastien Windsor, président des Chambres d’agriculture.
Gel, inondations, été très humide, incendies… Depuis le début de l’année l’agriculture française subit fortement les conséquences du changement climatique en France, a souligné le 24 août Sébastien Windsor, président des Chambres d’agriculture.
« Nous avons vécu une année épouvantable. […] C’est l’été le plus humide de ma carrière. C’est la première fois que je reviens à l’APCA sans avoir fini la moisson, il me reste encore la moitié des blés à récolter ». Ainsi s’est exprimé Sébastien Windsor, polyculteur et engraisseur de porc près de Rouen, et président des chambres d’Agriculture (APCA), ce 24 août lors de la conférence de presse de rentrée de l’organisation. La profession agricole a déjà subi cette année : un gel intense en avril, les inondations au début de l’été dans l’Est de la France, un été pluvieux et des incendies ces dernières semaines dans le sud de la France.
Les aléas climatiques deviennent une problématique structurelle
« Pris individuellement ces phénomènes ne sont pas nouveaux, ce qui est nouveau c’est leur cumul et leur ampleur. Les aléas climatiques deviennent une problématique structurelle qui met nos exploitations en difficulté », a exprimé le président des Chambres d’agriculture, qui promet d’ici novembre la réalisation par sa structure d’un diagnostic région par région de l’impact du changement climatique sur l’agriculture. « Dès 2022, on veut un plan d’action dans chaque région, dans chaque territoire pour s’adapter face aux changements climatiques », lance-t-il.
Des dégâts très importants
En attendant des diagnostics plus précis, les Chambres d’agriculture estiment déjà les dégâts. Sur les fruits d’été : le gel a par exemple détruit 82% de la récolte de cerises ou encore 30% de la production de pruneau. En Occitanie, les productions de pêches et d’abricots ont été détruites à 22%.
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Côté vignes : le gel a engendré 30% de pertes dans le Champagne, 43% en Bourgogne et même 50% en Occitanie.
En Alsace, 30 à 40% de la production est endommagée par le mildiou. Quant au Var, « 1200 hectares de vignes ont été brûlées, certains domaines sont complètement détruits, certaines parcelles devront être replantées », selon les Chambres d’agriculture.
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Deux tiers des blés risquent de ne pas être aux normes
Au niveau des grandes cultures, « il reste un tiers à récolter », selon Sébastien Windsor. « Au-dessus du Nord de la Seine, l’évolution est compliquée. Deux tiers des blés risquent de ne pas être aux normes en termes de protéines », poursuit-il.
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Une situation qui entraîne un « retard sur les semis du colza ». Cela va aussi poser problème dans le cas des surfaces d’intérêt écologique (SIE) dont les dates d’implantation sont très cadrées. « Il va falloir faire des demandes de dérogations individuelles, c’est mal vécu sur le terrain », déplore Sébastien Windsor, qui évoque aussi la nécessité pour les agriculteurs de reprendre les sols après les conditions difficiles de la moisson.
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