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Weather market vs morosité économique

BLÉ TENDRE : retour de la baisse 
Les prix du blé tendre ont progressé avant de se replier depuis mardi. Les craintes concernant les pertes dues au gel sur les cultures restent fortes, notamment dans l’Est de la France, mais il est encore trop tôt pour quantifier les dégâts. Certaines parcelles seront ressemées Par ailleurs, les interrogations demeurent au sujet des productions allemandes et polonaises. Enfin, le stress hydrique observé en Europe et en Amérique du Nord participe aux craintes des opérateurs. En face, la situation économique au niveau de la demande à moyen terme aurait plus tendance à peser sur les cours avec l’annonce de la Chine d’une croissance à 7,5% pour 2012 contre 9,2% en 2011 et plus de 10% en 2010. La dette grecque plombe aussi les perspectives de croissance dans l’UE. Néanmoins le repli de l’euro a permis de redonner de la compétitivité aux productions européennes mais ces dernières restent encore chères. Dommage, car la demande mondiale est bien présente avec les achats de la Syrie pour la livraison de 100.000 t de blé d’origine ukrainienne, de la Libye pour 100.000 t de blé US. L’activité sur le territoire français reste cantonnée à des échanges sur la campagne actuelle vers la nutrition animale et la meunerie. Les engagements à la vente commencent à se faire sentir, les volumes disponibles étant de plus en plus réduits. La nouvelle récolte est pour l’instant mise de côté, les opérateurs attendant d’en savoir plus sur l’état des cultures pour revenir aux achats. Quelques volumes sont achetés par la meunerie. L’attente du rapport mensuel de l’USDA prévu pour ce vendredi a ralenti les échanges. 
 
MAÏS : bonne demande des Fabs
Le maïs bénéficie toujours d’une bonne demande du nord de l’UE, notamment des fabs hollandais et belges. La nutrition animale hexagonale procède également à des achats de compléments. Dans le Sud-Ouest, les affaires se traitent au jour le jour.

ORGES DE MOUTURE : animé localement
Le marché de l’orge fourragère est assez actif en Champagne. En revanche, sur le reste du territoire, l’activité est toujours au point mort.

ORGES DE BRASSERIE : les pertes en hiver pèsent sur les printemps 2012
L’activité est inexistante compte tenu des dégâts provoqués par le gel sur les cultures. Dans le grand quart Nord-Est, les pertes atteindraient en moyenne 20 % dans les zones affectées. Cette situation pèse sur le marché de l’orge de printemps 2012, dans la mesure où l’on s’attend à une progression des semis pour compenser les pertes en hiver. Ce repli des cours s’accompagne de quelques affaires. Le marché est en revanche incatif en printemps récolte 2011.

BLÉ DUR : peu de demande
La demande est peu présente à l’international comme à destination du marché intérieur. Notons que l’industrie des pâtes est par ailleurs confrontée à la flambée des cours des œufs, affectant leurs marges (cf. p2). Les Italiens seraient preneurs à 268 €/t Fob Port La Nouvelle, ce qui équivaudrait à un niveau de 254 €/t en rendu.

FRET : calme
Les cours de frets fluviaux sont stables, voire légèrement haussiers. L’activité sur le port de Rouen est calme, avec néanmoins quelques échanges sur la Belgique et les Pays-Bas.

TOURTEAUX : forte tension en soja
Les cours des tourteaux de soja s’affichent en nette hausse, sur fond de moindres productions sud-américaines. Dans ce contexte, les échanges sont limités. Mais les utilisateurs ont encore des besoins à couvrir. Ils achètent alors au coup par coup. Pourtant rien ne laisse présager une détente réelle. Les prix des tourteaux de colza sont eux aussi en hausse, dans le sillage du soja et de sa graine. Peu d’affaires se traitent. Les cours sont stables en tournesol sur un marché peu actif.

PROTÉAGINEUX : marché ferme
L’ensemble des cours des protéagineux, pois et féveroles, progresse dans le sillage du tourteau européen. Une bonne demande sur le port de Rouen soutient également les cours. La vague de froid de février a fait de nombreux dégâts sur les cultures françaises.

ISSUES DE MEUNERIE : très calme
Les prix des sons fins et pellets, du remoulage demi-blanc et de la farine basse sont reconduits sur un marché étroit en région parisienne. L’activité est particulièrement calme avec des échanges de volumes très faibles sur le rapproché. Les semaines se suivent et se ressemblent. En province, les cours s’apprécient dans le Sud, mais globalement l’offre et la demande sont limitées.

DÉSHYDRATÉS : prix reconduits
Les marchés des luzernes et des pulpes de betterave n’enregistrent pas de variation. L’activité est plombée par un manque de demande en nutrition animale. Des retards d’exécution des contrats de pulpes de betteraves sont constatés.

COPRODUITS : calme
Les marchés de la poudre de lait et du lactosérum sont très peu animés. Les cours des drêches s’apprécient. Il y a peu d’échanges car les opérateurs restent attentistes dans ce contexte de prix élevés. En PSC, alors que les prix du citrus restent stables, ceux du corn gluten feed sont nettement haussiers. L’activité est réduite car les acheteurs font preuve de prudence face à l’envolée des cours depuis six semaines. Les prix des pailles et fourrages sont reconduits. L’activité reste continue avec une demande supérieure à l’offre. Les achats ayant été effectués très tôt cette année, 95 % des affaires sont faites et les stocks commencent à s’épuiser. Il n’y a déjà plus de foin de prairie, commente notre correspondant.

PRODUITS DIVERS : stable en oisellerie
Les cours de la graineterie sont reconduits. Néanmoins, l’activité est un peu plus soutenue que la semaine dernière, du fait de l’après vague de froid. Le marché des légumes secs se stabilise sur des niveaux élevés, tous articles confondus. L’activité est normale pour la saison. En farines de poissons, le marché reste dans une tendance de fermeté.
 
OLÉAGINEUX : les industriels préfèrent la graine de tournesol à celle de colza 
Les cours du colza s’apprécient malgré les inquiétudes sur l’état de l’économie mondiale, le bilan européen restant déficitaire. De plus, il y aurait des dégâts non négligeables en Pologne et en Ukraine selon ODA, qui envisage notamment des pertes d’environ 30 % sur les colzas d’hiver ukrainien. Les prix sont également dopés par la situation tendue en soja. En effet, les productions argentine et brésilienne sont attendues à la baisse. La Chine continue d’importer massivement du soja, principalement d’origine US, suite à sa décision de réduire sa production intérieure au bénéfice de sa production de maïs. En Europe, les cours des tourteaux ont également grimpé suite au raffermissement du dollar. Les cours du tournesol sont stables à haussiers. Les opérateurs sont attentifs à la conférence annuelle des huiles de palme de Kuala Lumpur cette semaine. L’activité sur le marché physique est très calme avec de petits échanges ça et là. Le manque de disponibilités en colza et les faibles marges de trituration poussent les industriels à se reporter sur la graine de tournesol.

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