VNF
L’OniGC a fait découvrir les avantages du transport fluvial aux importateurs espagnols et italiens de céréales françaises le 27 juin dernier. Alors que le prix du baril de pétrole poursuit sa hausse, le transport fluvial, en particulier l’axe Saône-Rhône, est prometteur.
De nombreuses coopératives sont en effet intéressées par celui-ci, dont le trafic est devenu de deux à quatre fois plus important en cinq ans d’après VNF (Voies Navigables de France). La coopérative Sud Céréales, dont le silo central est situé en bordure du Rhône, a investi en 2005 dans son propre quai de chargement et dans le transport fluvio-maritime. Conserver le même bateau sur fleuve et sur mer convient à la destination des céréales transportées par cette coopérative, notamment sur la Méditerrannée et en particulier l’Italie. Son prochain projet concerne une installation de déchargement permettant aux opérateurs d’approcher leur site avec des péniches de petites capacités. Cerevia, Granite, InVivo et d’autres opérateurs de la moitié sud de la France, ont décidé d’investir dans des silos de stockage dans le port de Marseille afin d’atteindre une capacité de 60.000 t pour la campagne 2009/2010.
Intéressant à la fois économiquement et environnementalement, ce mode de transport est présenté comme un bon moyen d’acheminer les marchandises issues de Bourgogne et de la région Rhône-Alpes vers le sud de l’Europe. La faible production de gaz à effet de serre est un atout : une tonne transportée de Lyon à Marseille consomme de 4,3 à 4,4 kg par poids lourd ou train diesel, contre 1,1 kg par convoi poussé fluvial. Alors que l’export constitue le premier débouché des céréales transportées, seuls 10 % du transport de céréales sont actuellement effectués par voie fluviale. Des investissements supplémentaires sont nécessaires pour permettre au transport fluvio-maritime de prendre un véritable essor.