Loi EGAlim
Un frein pour les exportations de graines françaises sur l’UE ?
« La loi EGAlim, dans sa version actuelle, est un frein pour les exportations de grains français chez nos clients de l’UE », alerte Christophe Armbruster, responsable de la commercialisation des céréales au sein du négoce du même nom, et trésorier de la Fédération du négoce agricole (FNA). « La FNA a alerté le gouvernement sur les difficultés d’application de la loi dans le marché international pour la filière Céréales. Nous n’avons pas été écoutés », ajoute-t-il.
Christophe Armbruster rapporte que les clients du Nord-UE (Pays-Bas, Belgique…) refusent actuellement de se positionner sur la nouvelle campagne pour des achats de grains au départ de l’Hexagone (Fob Rhin, Fob Moselle, etc.), à cause de ladite loi, qui impose l’ajout de clauses dans les contrats négociés, tels que les indicateurs de marché. « Les acheteurs étrangers sont très inquiets car ils voient dans ces indicateurs une porte ouverte à d’éventuelles renégociations futures », explique le négociant.
Un vide juridique à combler
Les contrats traités en Caf Hambourg, Caf Rotterdam…, ne sont pas concernés, le transfert de propriété se faisant hors de France. « Le législateur n’a probablement pas pensé au cas de figure, dans lequel il se négocie des contrats au départ de l’Hexagone. Il y a un vide juridique à combler », complète l’opérateur.