Toujours plus de blés panifiables semés
Les blés panifiables supérieurs représentent la majorité des emblavements pour la récolte 2009, et la tendance à la diversification variétale se confirme
POUR LA RECOLTE 2009, les blés panifiables dominent avec 93 % des surfaces en blé tendre, contre 92 % en 2008.
Le paysage variétal est marqué par le chassé-croisé des deux variétés de tête, Apache et Caphorn. La tendance au rajeunissement des variétés et surtout à la diversification variétale se confirme.
Les blés panifiables supérieurs dominent
Les surfaces en blé tendre destinées à la panification dominent, et particulièrement les blés supérieurs (blés panifiables et blés améliorants), qui couvrent 80 % des surfaces.
Cette domination se fait au détriment des blés pour autres usages, notamment les blés fourragers ainsi que les blés biscuitiers, représentant 7 % des emblavements.
Chassé-croisé variétal dans le classement
Apache redevient la première variété avec une légère hausse, gagnant +1 point. Elle précède désormais Caphorn qui est en repli de 4 points.
La variété Premio, partie de presque rien en 2008, connaît une forte progression qui la place en troisième position devant Sankara. Cette dernière variété enregistre une forte baisse cédant 4 points sur l’année. Mercato est cinquième.
Les cinq premières variétés cultivées sont des blés panifiables supérieurs selon la définition d'Arvalis. Les trois premières sont recommandées par la meunerie ou en observation.
Diversification variétale
La part des cinq variétés les plus semées diminue significativement à 36 % au lieu de 40 % en 2008. La tendance à la diversification variétale observée précédemment se confirme encore en 2009. La variété récente Premio (2007) entre dans le trio de tête après une forte progression. De même, Bermude, variété de 2007, se place en sixième position. Une variété assez récente comme Mercato (2005) entre dans le top 5. En revanche, la variété très ancienne Soissons (1987) perd encore du terrain.
Les dix premières variétés sont des blés panifiables et parmi celles-ci neuf sont des blés panifiables supérieurs. La part des variétés recommandées par la meunerie ou en observation couvre 43 % des surfaces, en hausse par rapport à 2008. Ce progrès s'explique notamment par le recul dans le top 10 de Toisondor qui n'est pas recommandée par la meunerie.
Notons qu’Apache, première variété, est classée « assez résistante » à la fusariose. Les autres variétés sont classées « assez sensibles », à l'exception de Alixan, qui l’est moins. Plus de la moitié des surfaces (54 %) est ensemencée en semences certifiées, niveau stable par rapport à 2008.
Les grandes exploitations préfèrent Caphorn
Comme l'année précédente, la surface moyenne de blé semée par exploitant est de 29 hectares ; la surface moyen-ne par variété est voisine de 10 hectares.
Apache reste plus fréquemment cultivée chez les petits exploitants (moins de 10 hectares), où elle représente 12 % des semis. La surface moyenne d'Apache est de 13 hectares.
A l'inverse, Caphorn est présente surtout dans les exploitations de plus de 100 hectares, où elle représente plus de 10,5 % des semis. Sa surface moyenne est de 12,5 hectares. Premio est répartie de façon assez homogène dans les différentes strates de taille de blé. Sa surface moyenne est de 8 hectares.
Près d'un tiers des agriculteurs sème une seule variété
Le nombre moyen de variétés de blé tendre semées par exploitation est de trois. Presqu'un tiers des agriculteurs enquêtés sème une seule variété, 20 % d'entre eux sèment deux variétés. Un quart des agriculteurs sème quatre variétés et plus.
NDLR : Ces résultats sont issus d’une enquête réalisée par l’OniGC, durant les mois de décembre et janvier 2009 auprès de 5.000 producteurs. Le taux de réponses de ces derniers s’est élevé à 30 %.