Toujours forte en France, la production d'œufs pourrait décliner en Europe
Hausse de l'offre française
La crise reste de rigueur pour la filière Œuf française. La Tendance nationale officieuse de l'œuf calibré, réalisée et publiée par Les Marchés, atteignait fin janvier 5,58 euros les 100 œufs, soit 1,37 euro de moins qu'avant Noël. Un niveau insuffisant pour l'amont de la filière, au regard du prix de revient toujours élevé.
Hausse de l'offre française
Pourtant, la fin 2013 a été plutôt satisfaisante pour la filière. Les efforts réalisés par l'amont pour abaisser son offre (abattages anticipés, allongement des vides sanitaires) ont permis d'équilibrer le marché et de redresser les cours. ” Par la suite, la demande s'est révélée satisfaisante jusqu'à Noël. Mais ce contexte plutôt porteur a incité certains professionnels à mettre un terme aux réformes anticipées pour tenter de profiter de niveaux de prix plus rémunérateurs. D'autres, faute de pouvoir payer leurs poulettes, ont prolongé leurs lots de poules en réalisant des mues (production stoppée pendant un mois puis relancée pendant près de six mois). Autant de volumes qui ne vont plus tarder à se retrouver sur le marché. En outre, de nouveaux bâtiments sont entrés en production, sans qu'il n'y ait de baisse des mises en place dans les autres structures. De quoi laisser entrevoir une offre abondante. D'après Agreste, les prévisions sont à une hausse de près de 8 % de la production hexagonale en février par rapport au même mois de 2013.
Les mises en place de poulettes ont reculé dans plusieurs grands États mem-“bres producteurs de l'UE.
Moins d'œufs chez nos voisins
Si la situation française laisse craindre des prix sous pression, le contexte européen pourrait aider l'Hexagone. La production communautaire pourrait être moins large que début 2013. Selon l'organisation allemande MEG, les mises en place de poulettes ont reculé dans plusieurs grands pays producteurs (Pays-Bas, Allemagne, Italie, Espagne, Pologne). Ainsi 334,3 et 336,3 millions de poules seraient en production en février et mars respectivement, soit 1,9 et 1,8 % de moins qu'un an plus tôt. Des données qui laissent entrevoir une moindre pression de l'offre et pourrait permettre à l'amont de mieux tenir ses prix, si la demande demeure correcte.