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TotalEnergies renonce à l’huile de palme à compter de 2023

Dans une interview à La Provence, Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, annonce avoir décidé de ne plus utiliser d’huile de palme à La Mède pour faire du biocarburant à compter de 2023.

Usine de La Mède
Cette année le site de La Mède va utiliser moins de 100 000 tonnes d’huile de palme, selon le PDG de TotalEnergies
© TotalEnergies

« A compter de 2023 il n’y aura plus d’huile de palme à La Mède ni nulle part dans la compagnie », a déclaré Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, dans une interview exclusive parue ce lundi 5 juillet dans La Provence. Le PDG de TotalEnergies déclare avoir tiré les leçons de la polémique ayant entouré l’utilisation de l’huile de palme pour fabriquer des biocarburants sur le site de La Mède. « Quand on a conçu ce projet c’était pour répondre à une demande croissante en biocarburant donc on ne s’est pas trompé […] L’huile de palme pourquoi ? Parce que c’était l’huile végétale la moins chère », explique-t-il reconnaissant avoir sous-estimé l’ampleur de la polémique.

« La bonne nouvelle c’est qu’au départ on pensait n’utiliser que 25% de résidus (huiles usagées, huiles de fritures, graisse animale Ndlr) et donc avoir besoin 75% d’huile végétales dont de l’huile de palme. Et en l’espace de trois ans les filières de résidus se sont développées et cette année nous allons utiliser moins de 100 000 tonnes d’huile de palme alors qu’au départ c’était 500 000 puis 300 000 tonnes », poursuit-il.

Lire aussi : Energies renouvelables : TotalEnergies, fournisseur et client de l’agriculture, en 7 chiffres clés

Alors que le Tribunal administratif de Marseille avait prononcé le 1er avril dernier une annulation partielle de l’autorisation de la raffinerie et reconnu l’obligation pour le pétrolier d’évaluer les impacts climatiques induits par son approvisionnement en huile de palme, le patron de TotalEnergies déclare « là on va simplifier la vie de la préfecture, on ne va pas demander un nouvel arrêté avec un maximum à 300  000 t, mais il nous faudra quand même l’autorisation d’opérer jusqu’en 2023 ».

On va sans doute investir dans un biométhaniseur

A propos de l’avenir de La Mède, Patrick Pouyanné affirme croire au potentiel des biocarburants aériens liquides et au recours aux graisses animales et huiles usagées. « On va sans doute investir dans un biométhaniseur pour valoriser les terres qui nous servent à filtrer les huiles, et ainsi produire du biogaz », précise-t-il à La Provence.

Projet de bio GNL pour les bateaux

Et d’annoncer le lancement d’un projet avec CMA CGM, pour étudier comment faire du bio GNL pour alimenter les bateaux à partir de biogaz. « Nous allons aussi annoncer avec Veolia un pilote de recherche pour produire des biocarburants à partir de microalgues et tester diverses souches d’algues pour demain alimenter les réacteurs de la bioraffinerie », révèle-t-il.

Lire aussi : Total prévoit de produire 290 000 t/an de biocarburant à Grandpuits à l’horizon 2024

 

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