Situations contrastées sur les marchés céréaliers algérien et marocain
Importants acheteurs de blé français, l’Algérie et le Maroc ont connu en 2011 des évolutions dissemblables de leurs récoltes du fait de la météorologie, note la lettre d’information de l’AGPB. En Algérie, après le recul intervenu en 2010 par rapport à la très bonne récolte de 2009, la production toutes céréales a diminué à nouveau (6 Mt en 2009 ; 4,5 Mt en 2010 ; 4,2 Mt en 2011). De ce fait, les importations réalisées sur la période juin à août ont augmenté fortement par rapport à la même période en 2010. En blé tendre, elles sont passées de 1 à 1,6 Mt, dont 97 % en provenance de France. Le Maroc a connu quant à lui sa troisième bonne récolte consécutive en volume (8,9 Mt toutes céréales après 7,7 Mt en 2010 et 10,4 Mt en 2009). Pour le moment et contrairement à l’année dernière, il n’a effectué aucun achat de blé tendre sur le marché mondial, mais la filière céréalière fait pression auprès des autorités pour faire changer la situation. Moissonné dans les mauvaises conditions, le blé marocain présente en effet des problèmes de germination. Les meuniers ont réussi à maîtriser la qualité de la farine durant l’été, car ils détenaient encore des stocks élevés de blé importés précédemment et pouvaient donc réaliser des mélanges. C’est beaucoup moins possible maintenant. Le marché marocain devrait s’ouvrir d’ici peu, affirme l’AGPB.