Tournesol
Rendements français 2019 à 2,1-2,2 t/ha
La productivité hexagonale et en Europe de l’Ouest s’avère un peu décevante. Mais les surfaces sont en hausse d’un an sur l’autre.
La productivité hexagonale et en Europe de l’Ouest s’avère un peu décevante. Mais les surfaces sont en hausse d’un an sur l’autre.
Les récoltes de tournesol en France et dans l’UE touchent à leur fin. « Nous étions optimistes mais, finalement, les résultats sont un peu décevants. Le rendement moyen tournerait autour de 2,2 tonnes par hectare (t/ha) au niveau national, alors que nous nous attendions à 2,3 t/ha au départ, correspondant à la moyenne quinquennale », regrette Fabien Lagarde, directeur Actions régionales de Terres Inovia. Selon un rapport de l’Observatoire des cultures européennes du 28 octobre (Mars), les rendements au niveau hexagonal tomberaient à 2,12 t/ha (2,26 t/ha en 2018). Agreste tablait, au 8 octobre, sur 2,15 t/ha (2,24 t/ha en 2018). La société Stratégie Grains, par la voix de Vincent Braak, évoque, de son côté, un chiffre inférieur à 2,2 t/ha. « Néanmoins, la production française 2019/2020 sera supérieure à celle de 2018/2019, en raison de la progression des surfaces », précise-t-il. La sole gagnerait 4,9 % d’un an sur l’autre, à 604 000 ha, d’après Agreste.
Le manque d’eau durant le mois d’août a été le principal responsable de cette moindre productivité. « Dans le Sud-Ouest, on observe des rendements proches de 2,1 t/ha, alors qu’on attendait plutôt 2,2 t/ha, voire 2,3 t/ha », détaille Fabien Lagarde. Les résultats les moins bons dans ce secteur ont été contrebalancés par de meilleurs chiffres plus au nord, où des résultats à 2,5 t/ha sont rapportés. Stratégie Grains partage la vision de Terres Inovia, ajoutant que les rendements sont globalement en baisse dans l’ensemble des régions. « Les résultats sont un peu meilleurs dans l’est de la France, notamment en Rhône-Alpes », témoigne Vincent Braak. Il ajoute que les taux d’acide oléique sont bons, tout comme ceux d’humidité.
Au niveau européen, les résultats positifs dans l’Est contrebalancent ceux dans l’Ouest. « La chaleur a affecté les cultures en France et en Espagne. En revanche, les rendements ont été satisfaisants en Roumanie, Bulgarie et Hongrie », rapporte Vincent Braak. Il explique toutefois que les résultats auraient pu être exceptionnels dans ces pays s’il avait plu suffisamment en août. « Nous tablions sur une récolte 2019 dans l’UE à plus de 10 Mt avant août. Désormais, nous sommes aux alentours de 9,5 Mt. » En 2018, la production UE atteignait 9,4 Mt, d’après l’analyste. Comme pour la France, la hausse des surfaces est venue compenser la baisse de la productivité.
Vincent Braak précise que la France reste leader de la production de surface oléique en termes de proportion (environ 65 %), alors que peu de pays dans l’UE dépassent les 40 %. « La sole oléique est amenée à se développer dans l’UE mais, aussi, en Ukraine et en Russie. Dans ces pays, la proportion est inférieure à 20 % actuellement ».