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Regain de tension sur le marché du pétrole attendu en 2019

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) s’attend à ce que la demande dépasse l’offre durant le deuxième trimestre 2019.

© Ragnar Semundseth/Commission européenne

À la question : « Avez-vous une prévision concernant les prix du pétrole pour 2019 ? », le directeur de la division Marchés énergétiques et Sécurité au sein de l’Agence internationale de l’énergie, Keisuke Sadamori, répond : « Nous ne faisons plus ce genre de prévision ». Dommage, sachant que les cours de la graine et de l’huile de colza sont corrélés au marché de l’énergie fossile. Les autres intervenants présents au 20e Sommet international du pétrole, le 19 avril à Paris, ne prennent pas plus de risque, “traumatisés” par les évolutions inattendues des prix de l’or noir dans le passé. En revanche, les chiffres présentés par l’expert de l’AIE dégagent une tendance assez claire : une hausse de la demande et une offre qui se maintient dans le monde entre 2018 et 2019. Deux symptômes typiques d’une tendance haussière.

La croissance de la demande mondiale s’accélère

D’après Keisuke Sadamori, la croissance de la demande pétrolière mondiale pour 2019 s’établirait à 1,4 million de barils par jour (Mbj) en moyenne, contre 1,3 Mbj en 2018. Ceci en raison d’une hausse des consommations chinoise et indienne. Néanmoins, l’expert a tenu à rappeler l’incertitude politique (Brexit, négociations commerciales Chine/États-Unis) qui pourrait peser sur la demande internationale en énergie fossile. Du côté de l’offre, les pays membres de l’Opep ont tenu leurs engagements, à savoir une limitation de la production mondiale, et ce, de manière plus intense que prévu, explique Keisuke Sadamori. La palme revient à l’Arabie saoudite : « Le pays devait diminuer sa production de 300 000 barils/jour (bj), mais l’a finalement réduite de 800 000 bj en mars », indique le spécialiste de l’AIE.

Alors que l’offre mondiale de pétrole devrait rester stable à un peu moins de 100 Mbj, la demande devrait dépasser ce volume durant le deuxième trimestre 2019, générant un déficit, détaille Keisuke Sadamori. Les situations en Libye, Iran et au Venezuela, tout comme la prochaine réunion de l’Opep et de ses alliés en juin, seront des éléments à suivre avec attention.

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