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Perspectives
Récolte mondiale de blé en retrait de 5 Mt pour la campagne 2011/2012

Le rapport du Conseil international des céréales en date du 26 mai a estimé la récolte de blé à 667 Mt, en raison d’un temps défavorable.

Les perspectives pour la récolte de blé 2011/2012 ont été touchées par le temps défavorable dans un certain nombre de pays, notamment dans l’UE et aux Etats-Unis. Les prévisions de production mondiale sont donc abaissées de 5 Mt, à 667 Mt. Selon le dernier rapport du Conseil international des céréales (26 mai), les gains de l’utilisation dans l’alimentation humaine, l’alimentation animale et les usages industriels devraient hisser la consommation mondiale à un nouveau record, mais la hausse est légèrement moindre qu’on ne s’y attendait. L’utilisation pour la fabrication d’éthanol augmente moins vite que prévu, y compris dans l’UE, alors qu’une utilisation accrue d’ingrédients pour animaux, y compris l’orge, devrait rogner l’affouragement en blé en Russie. Les prévisions de stocks de report dans les huit principaux pays exportateurs sont inchangées par rapport au mois dernier. Ceux des Etats-Unis devraient reculer mais rester à un niveau confortable, alors que des hausses des stocks sont projetées dans l’UE et en Russie. Les projections du total des stocks mondiaux ne sont que légèrement inférieures au mois dernier et proches de celles de cette année. On mise toujours sur une hausse de 5 Mt des échanges mondiaux de blé, principalement en Afrique du Nord, au Proche-Orient et dans l’UE.

UE, 26 Mha pour 141 Mt estimées
    Les prévisions de production mondiale de blé 2011 font 5 Mt de moins que le mois dernier, à 667 Mt, en raison de la persistance des conditions sèches qui affectent les cultures hiémales dans les plaines méridionales des Etats-Unis et certains points de l’Europe, tandis que les perspectives du blé de printemps sont touchées par des semis tardifs dans les régions de l’est de la Russie et les conditions excessivement humides en Amérique du Nord. Néanmoins, la production mondiale devrait tout de même faire 18 Mt de plus qu’en 2010 et atteindre le 3e plus important volume jamais enregistré.
    Dans l’UE, le temps sec a continué de stresser les cultures dans les régions productrices septentrionales, y compris en Allemagne, dans le nord de la France et au Royaume-Uni, donnant lieu à une baisse des estimations de production. En certains points d’Europe centrale, notamment en Hongrie et en Roumanie, les pluies ont ralenti les semis. Le total des superficies sous blé dans l’UE est projeté à 26 Mha, identique à l’an dernier, mais les prévisions de production sont abaissées de 3 Mt, à 141,1 Mt (135,4 Mt), y compris 132,9 Mt de blé tout venant (126,7 Mt).

Russie, 25,5 Mha récoltables pour 54 Mt
    De fortes pluies début mai ont reconstitué l’humidité du sol dans l’ouest de la Russie. On a planté moins de blé d’hiver que l’an dernier mais le taux d’abandon devrait être sensiblement inférieur. Les semis de blé de printemps, après des retards antérieurs, ont bien progressé dans les grandes régions productrices de l’Est mais les récentes conditions sèches et des températures excessivement élevées pourraient réduire les rendements. Le total de la superficie moissonnée est placé à 25,5 Mha (22,5 Mha) mais, du fait de la faiblesse des précipitations dans l’Oural et en Sibérie, les projections de récolte sont rognées de 1 Mt par rapport au mois dernier, à 54 Mt (41,5 Mt).
    La récolte de blé d’hiver en Ukraine est jugée en bon état après des pluies généralisées et des pertes hivernales minimes. Les semis de printemps sont quasiment terminés. Le total de la superficie moissonnée est estimé à 6,7 Mha (6,3 Mha) et la production devrait grimper d’un quart, à 21,0 Mt (16,8 Mt).

Etats-Unis, 19,4 Mha pour 56 Mt prévues
    Le temps froid et humide a retardé les semis dans une grande partie des prairies du Canada, où seulement un cinquième de la superficie escomptée sous blé avait été ensemencé à la mi-mai, contre une moyenne d’environ la moitié. Toutefois, les conditions récentes plus sèches ont accéléré les progrès dans l’ouest du grenier à blé de printemps. Des prix élevés et des stocks de report faibles devraient doper les superficies sous blé dur, mais les piètres conditions vont sans doute brider les plantations des autres catégories de blé de printemps. Y compris le blé d’hiver, dont les semis faisaient 21 % de plus que l’an dernier, le total de la superficie moissonnée est projeté à 9,4 Mha (8,3 Mha). La production est estimée à 25,0 Mt (23,2 Mt), en hausse de 0,5 Mt sur le mois dernier.
    Aux Etats-Unis, les gelées et la persistance du temps sec dans l’ensemble des plaines du Sud ont encore stressé davantage le blé Hard Red Winter (HRW). Seulement 32 % de tout le blé d’hiver était jugé en bon/excellent état au 22 mai, contre 66 % un an plus tôt. Plus au Nord, un temps frais et humide a retardé les semis de blé de printemps, lesquels, à la même date, n’étaient achevés qu’à raison de la moitié, donc très en retard sur le taux moyen. Le total de la superficie moissonnée sous blé aux Etats-Unis faisait 0,9 Mha de moins qu’avant, à 19,4 Mha (19,3 Mha). Par conséquent, les estimations de récolte sont abaissées de 1,5 Mt et portées à 56 Mt (60,1 Mt), le plus bas niveau en quatre ans avec une production de blé d’hiver comme de blé de printemps estimée à la baisse. La production de blé d’hiver devrait chuter de 6 %, à 38 Mt (40,4 Mt). Ce chiffre comprend 20,1 Mt de blé HRW (27,7 Mt). Le nouveau repli des perspectives de production traduit un taux d’abandon accru et la perspective de rendements inférieurs à la moyenne. Toutefois, une bonne partie de la baisse de production de HRW sera compensée par une forte hausse du blé Soft Red Winter (SRW), dont la production devrait grimper à 11,5 Mt (6,5 Mt).

Chine, 24,3 Mha pour 113 Mt escomptées
    Les pluies et les conditions fraîches ont favorisé le développement du blé d’hiver en Chine. Bien que le total des superficies sous blé soit estimé inchangé à 24,3 Mha, la production devrait être légèrement inférieure à l’an dernier, à 113,0 Mt (115,0 Mt), en raison de l’impact sur les rendements d’un temps hivernal sec.

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