Production française de maïs grain 2017 à 13,9 Mt selon l’AGPM
Au 7 novembre, l’AGPM estime le rendement moyen national de maïs 2017 à 103 q/ha (3e meilleur score historique). Sur une surface de 1,35 Mt (-5 % par rapport à 2016), les volumes totaux atteindraient 13,9 Mt. « Les pluies sont tombées au bon moment. La précocité des semis a également joué », s’est réjoui Gilles Espagnol, responsable de la filière Maïs chez Arvalis, lors de la conférence de presse organisée par l’AGPM à Paris. Mais la faiblesse des prix depuis plusieurs années inquiète. « Cela explique en partie la baisse des surfaces entre 2016 et 2017. […] En 2016, le prix payé au producteur de maïs était de 150 €/t environ. En 2017, il est pour l’instant de 135 €/t. Le revenu des agriculteurs ne s’améliore guère, les bas prix compensant la hausse des rendements », regrette Matthieu Çaldumbide, responsable du service économique de l’AGPM.
Taux d’humidité des grains à 24-26 %
Les cours peu rémunérateurs incitent les céréaliers à faire des économies, notamment en frais de séchage. Bonne nouvelle : le taux d’humidité national « devrait reculer en moyenne de 4 à 5 % entre 2016 et 2017, tombant à 24-26 %, grâce, entre autres, au mois d’octobre qui a été sec », projette Gilles Espagnol.
L’AGPM craint une concurrence accrue sur le marché mondial engendrée par le Ceta, les négociations UE-Mercosur et les contingents à droit zéro de maïs ukrainien. « Le Canada a exporté 1 Mt environ sur l’UE l’an passé. Le Ceta empirerait les choses. Quant au Mercosur, l’Argentine et le Brésil sont compétitifs. Sur juillet-octobre 2017, les achats de l’UE en provenance du Brésil ont progressé de 72 % par rapport à 2016 à pareille époque », alerte Matthieu Çaldumbide.