Pétrole
C’est un article paru dans le quotidien Le Parisien la semaine passée qui a mis le feu aux poudres. Le journaliste Jean Darriulat se posait alors une question très simple sur la flambée des prix de l’or noir : pourquoi le super et le gazole sont plus chers maintenant, avec un baril autour de 62 $, qu’il y a six mois quand celui-ci approchait les 68 $ ? Bonne question. Interrogés sur cet étonnant phénomène, les pétroliers ont vraisemblablement tenté de faire diversion en «balançant» joyeusement sur les biocarburants… Pour eux, incorporer 1 % de biocarburant dans l’essence en France, leur coûterait 180 millions d’euros et donc finalement, augmenterait la facture du pauvre automobiliste français ! Branle-bas de combat dans le monde agricole, qui dénonce des manipulations de chiffres. La FNSEA s’est même immédiatement fendue d’une lettre ouverte au ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, Thierry Breton et à Dominique Bussereau, le ministre de l’Agriculture. Les producteurs en deviennent verts de rage. Que penser du peu d’enthousiasme «de nos pétroliers envers l’énergie agricole ?» dénoncent-ils. «Qui veut la peau de l’énergie verte ?» demandent les agriculteurs, «de riches multinationales en mal de puissance ou bien des financiers non avertis qui ne veulent pas voir se développer une autre filière ?» Vue l’ambiance, les prochaines rencontres entre pétroliers et agriculteurs risquent de valoir leur baril de brut !