Pain
Le débat avait déjà animé l’été 2006. Bis repetita ! Tous les grands médias y vont de leur commentaire, mais le fait est là comme l’a affirmé Jacques Mabille, président de la Chambre professionnelle de la boulangerie à Paris et en région parisienne : « À la rentrée, certains boulangers vont augmenter les prix de la baguette de 5 centimes, pas plus. Deux centimes seront liés à la farine et trois centimes à la hausse du Smic, sur lequel notre grille salariale est indexée », a-t-il même précisé. Bien sûr, dans cette hausse du prix du pain, celle du cours du blé est l’argument le plus voyant. Après une première série de progressions en juin dernier, le mois d’août a connu une explosion atteignant des records historiques. Météo capricieuse, rendements en chute libre, stocks mondiaux faiblards et demande internationale soutenue… Les raisons se sont liguées cet été pour en faire un été de tous les dangers. De son côté, l’association de consommateurs CLCV (Consommation, logement et cadre de vie) a déploré que les boulangers ne répercutent que les variations des cours du blé à la hausse, ignorant les baisses de ces dernières années. Une accusation qui oublie l’inflation, la hausse du Smic ou encore l’envolée des prix de l’énergie… Une fois encore, beaucoup parlent d’abus sans savoir trop de quoi l’on cause exactement. Quand les chiens aboient, la caravane passe…