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Or

Devinette : après la Bible et le fameux Petit Livre rouge du Président Mao, quel est l’ouvrage le plus traduit (61 langues dont le grec ancien) et le plus lu dans le monde (300 millions d’exemplaires) ? Quel est le livre qui a suscité en mai 2003 le courroux de Mgr Ratzinger, futur pape sous le nom de Benoît XVI, alors qu’il n’était alors au Vatican que le sourcilleux préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi ? Enfin, combien de millions d’exemplaires vendus en 24 heures de par le monde du sixième et avant-dernier tome de cette saga, qui est paru le 16 juillet dernier (avant toute traduction) pour les pays dont la langue vernaculaire est celle de Shakespeare, plus ceux qui en dehors de la sphère anglophone la maîtrisent suffisamment ? On pourrait continuer ce «quiz» en rappelant que si tous les exemplaires vendus de cette saga dont le premier tome est sorti en 1996 étaient mis bout à bout, ils feraient 1,4 fois le tour de la terre ! Que les trois premiers tomes de cet extraordinaire succès planétaire ont fait l’objet d’une adaptation au cinéma, la version cinématographique du quatrième étant programmée pour novembre prochain. Sans parler des audiolivres et CD (lus par un célèbre acteur britannique) vendus par centaines de milliers d’exemplaires. Enfin si l’on indique que son auteur est une anglaise de 39 ans, désormais —selon le magazine Forbes— la plus grande fortune du Royaume Uni avant même la reine Elisabeth II. Évidemment vous avez deviné : il s’agit du déferlement en librairie depuis le 16 juillet à zéro heure plus une minute, de «Harry Potter and The Half-Blood Prince» (Harry Potter et le Prince au sang mêlé). Une gigantesque opération de marketing mondiale accompagnée d’un intense battage médiatique et un luxe de précautions extraordinaires pour éviter toute fuite sur son contenu, ont provoqué non seulement à Londres (huit jours après les attentats meurtriers) mais à New York, San Francisco, Sidney, Ottawa, Captown. Mais aussi devant les librairies anglophones à Paris, Rome, Berlin comme à Pékin et Moscou de longues files d’ attente d’accros pressés de dévorer les 607 nouvelles pages des aventures du jeune sorcier et de ses comparses Ron et Hermione, Drago Malefoy, Ginny, et autre Dumbledore, au château de Poudlard et ses potions magiques. Pour ceux qui ne peuvent lire les aventures de l’ensorcelant sorcier dans le texte, il leur faudra patienter jusqu’au 1er octobre à zéro heure plus une minute pour la version en français. Les piles de Harry Potter, tome VI en anglais ont néanmoins été prises d’assaut dans toutes les librairies et grandes surfaces. Gallimard, éditeur de la traduction française ne craignant pas cette concurrence de la version originale, car —indique-t-il— les fans lisent souvent le livre deux fois, en anglais puis en français. Quant à son auteur, Joanne-Kathleen Rowling, la femme qui a ensorcelé la planète, et qui vit en recluse à Edimbourg en Ecosse, on peut dire que sa vie elle-même est une étonnante successful story. C’est au début des années 90, au Portugal où elle enseigne l’anglais, qu’elle commence à rédiger les aventures d’Harry Potter. En 1995, elle divorce et retourne avec sa fille Jessica en Ecosse, où elle vit...de modestes allocations chômage. Elle achève l’écriture du premier tome «Harry Potter à l’école des sorciers» dans les cafés d’Edimbourg. Un livre refusé par sept éditeurs successifs avant que l’heureux et perspicace Bloomsburry ne le publie en 1996, réalisant lui-même ainsi sa fortune. Les éditeurs ayant alors rejeté l’ouvrage, s’en mordent évidemment les doigts. Après tout, bien normal que celle qui a fait naître de son imaginaire, le jeune sorcier à binocles ait su faire pleuvoir sur elle une pluie d’or. Magique!

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