Aller au contenu principal

Meunerie - Des marges en 2024 attendues comme stables par l'ANMF

L'Association nationale de la meunerie française (ANMF) a publié sa dernière lettre d'information traitant de l'environnement économique du secteur, le 12 décembre 2024. La rentabilité du secteur reste dégradée.

Un boulanger fait son pain avec de la farine.
Les meuniers tablent sur une stabilisation de leurs marges entre 2023 et 2024.
© Pexels-Pixabay

L'Association nationale de la meunerie française (ANMF) table sur une stabilisation de la marge du secteur entre 2023 et 2024, peut-on lire dans sa dernière lettre d'information publiée le 12 décembre 2024, traitant de l'environnement économique de la filière. Il s'agit en réalité des résultats d'une enquête réalisée par l'association dans le cadre de son projet "Baromètre de la meunerie" auprès des meuniers. Selon cette dernière, elle couvre 70 % du chiffre d'affaires de l'activité en 2023.

Lire aussi : Les marges de la meunerie peinent à se rétablir en 2023

Environ 35 % des meuniers sondés par l'ANMF tablent sur une hausse de leurs marges en 2024

Plus en détail, 43 % des sondés s'attendent à une stabilisation de leurs marges, 30 % à une hausse, 4 % à une très forte hausse, 17 % à une baisse, et 4 % à une très forte baisse.  « Cette évolution de la marge est en lien avec le recul du prix du blé qui se répercute sur celui de la farine et pourrait aboutir à une hausse de la marge pour 35 % des répondants. Cependant, les meuniers anticipent une augmentation des autres charges : énergie (+4 %), transport (+5 %), salaire (+5 %). Cela pourrait conduire à une dégradation de la marge pour 20 % des entreprises » , explicite le document.

L'ANMF évoque une bonne dynamique du marché de la farine, « qui pourrait se traduire par une croissance (annuelle) de 5 % des ventes ».

L'ANMF évoque une bonne dynamique du marché de la farine, « qui pourrait se traduire par une croissance (annuelle) de 5 % des ventes ». L'association précise que « ce dynamisme concerne à la fois le marché intérieur et les échanges avec une forte augmentation (+35-40 %) attendue pour les importations de farine en France. L’Allemagne, en tête des fournisseurs, devrait concentrer près de 70 % des volumes importés ».

Un taux d'Ebitda au plus bas en 2022-2023

Si la stabilisation des marges et la hausse prévue des ventes de farine peuvent ressembler à de bonnes nouvelles, il faut néanmoins se souvenir que la situation de la meunerie est loin d'être reluisante. En effet, rappelons que les marges de l'industrie étaient déjà faibles en 2023. L'ANMF rappelle que le taux d'Ebitda en 2022-2023 était à son plus bas historique, à seulement 2,1 % du chiffre d'affaires. « L’inflation des prix des matières premières et de l’énergie a entraîné une progression du chiffre d’affaires qui n’a pas couvert la hausse des charges, avec comme conséquence une rentabilité au plus bas en 2022-2023 », alerte la lettre du syndicat. 

Des meuniers de plus en plus endettés

Ajoutons à cela une hausse de l'endettement du secteur. Par rapport aux fonds propres, la dette nette des meuniers s'affiche à 72 % en 2022-2023, contre 57,1 % par rapport à l'exercice antérieur, et 57,6 % pour l'ensemble des entreprises de l'agroalimentaire, d'après l'ANMF.

Les plus lus

Silo d'Agrial à Blainville sur Orne proche canal
Fret fluvial – La mise en service du canal Seine-Nord Europe décalée à 2032

Lors de la conférence des parties prenantes de l’Alliance Seine-Escaut le 31 mars 2025, le ministre chargé des Transports et…

Café d'orge Bibo Boissons
Bio : comment la flambée des prix du café réveille le marché des céréales torréfiées

La torréfaction de céréales pour le débouché des substituts de café représente une quarantaine de tonnes par an en France,…

L'ancien ministre du Maroc fait un discours en public lors de la sixième Matinée Export & Bourse de l’Exécution
Sécurité alimentaire : vers de nouveaux accords entre le Maroc et la France ?

L’ancien ministre de l’Agriculture du Maroc, Mohammed Sadiki, était invité à s’exprimer à Paris sur la souveraineté céréalière…

Un graphique de cours de bourse avec un champ de blé et de colza en arrière plan.
Le CME cherche à se positionner en Europe sur le colza et le blé avec de nouveaux contrats à terme

Le groupe CME, basé à Chicago, a annoncé le mardi 18 mars le lancement en avril d’un nouveau contrat sur l’huile de colza…

Pedro Cordero, président de la , Fédération européenne des fabricants d’aliments pour animaux (Fefac)
Alimentation animale : « Les nouveaux tarifs douaniers annoncés par l'UE pourraient se traduire par des ruptures dans les chaînes d’approvisionnement de certains produits états-uniens vitaux pour notre production »

La Fefac, Fédération européenne des fabricants d’aliments pour animaux, inquiète de l’évolution annoncée des tarifs douaniers…

<em class="placeholder">granulé d&#039;engrais blancs</em>
Marché des engrais : le prix de l’azote atteint son plus haut niveau depuis deux ans

Ces dernières semaines enregistrent une hausse continue du prix des engrais, impactant tous les produits, azotés, phosphatés…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne