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Marché inactif avec le retrait général

BLÉ TENDRE : net recul favorisé par l’amélioration climatique mondiale 
Le marché du blé, comme celui des céréales à paille en général d’ailleurs, est quasiment arrêté. Les récoltes approchant de plus en plus, les opérateurs se montrent peu sur le marché. L’attentisme domine et l’activité ne reprendra réellement que lorsque les opérateurs auront davantage d’éléments concernant les rendements. De plus, la nette baisse des prix depuis la semaine dernière n’a pas incité aux prises de positions, du côté des vendeurs comme des acheteurs. Le retour d’une météo clémente pour les cultures a permis cette détente des prix à l’échelle mondiale. Toutefois, les pluies en Europe ne sauraient sauver les récoltes et si l’état des cultures s’est redressé aux Etats-Unis, de nouvelles conditions sèches sont attendues pour les deux prochaines semaines. Les meuniers auraient contracté des volumes pour des livraisons sur toute l’année prochaine mais la baisse a freiné leur motivation. La nutrition animale quant à elle procède à des petits réapprovisionnements. Les places portuaires continuent de charger des volumes pour le marché export. On notera l’achat de 360.000 t de blé (Etats-Unis et UE) par l’Arabie Saoudite. 

MAÏS : cours baissiers, marché inerte
Alors que la demande est bien présente, sur la façade Atlantique, le nord-communautaire (à destination de l’amidonnerie) et l’intérieur (avec des fabricants à la recherche de petits volumes), les vendeurs ont déserté le marché, suite à la baisse des cours. Il est vrai que le potentiel des cultures reste entier , selon l’AGPM. Autre élément baissier, la vague pluvieuse de ces derniers semaines laisse présager des semis de maïs en dérobé sur des surfaces significatives derrière céréales ou pois. Cependant, dans une situation de tension sur les stocks fourragers, les transferts entre grain et fourrage sont attendus proches des records historiques.

BLÉ DUR : des acheteurs bien couverts
Le marché s’est calmé, les acheteurs italiens et des pays tiers (Venezuela, notamment) s’étant bien couverts. Les opérateurs attendent les premiers résultats de récolte, les coupes commençant tout juste. A priori, la qualité sera au rendez-vous si la pluie ne s’en mêle pas. Sinon, des risques de mitadinage et de PS pourraient survenir.

ORGES : délaissé en qualité fourragère
Le marché des orges fourragères est arrêté. La demande est rare. La récolte débutant, les opérateurs attendent d’avoir plus d’informations sur les volumes. En orges de brasserie, les cours ont nettement reculé, sur un marché très peu actif aux mains des négociants. Les OBH ont un taux de protéines meilleur qu’attendu mais des rendements en baisse (-10 à 15 %) et un calibrage irrégulier.

TOURTEAUX : recul des prix
En tourteaux de soja et de colza, les affaires se font au gré des besoins. Les cours sont jugés trop élevés malgré la baisse enregistrée cette semaine dans le sillage du soja sur Chicago et du dollar. Le tourteau de tournesol a par contre connu un bon volume d’affaires, avec le retour des vendeurs sur le marché, sur la base de prix baissiers.

PROTÉAGINEUX : cours baissiers
Les prix du pois régressent, dans le sillage des cours céréaliers, sans susciter pour autant d’intérêt acheteur. Les premières coupes de pois de printemps sont désastreuses, selon les premiers échos de nos correspondants. En féverole, le marché est mort faute d’acheteurs.

ISSUES DE MEUNERIE : peu d’offres
Les cours des issues de meuneries reculent dans le sillage des céréales. La demande des fabricants d’aliments demeure alors que l’offre se fait rare.

DÉSHYDRATÉS : quelques affaires
L’activité des pulpes de betteraves se limite à quelques affaires sur juillet-août. En luzernes déshydratées, c’est le disponible qui est sollicité. Les longueurs sont délaissées, notamment en pulpes où les acheteurs attendent que les prix “mollissent”.

COPRODUITS : effritement généralisé
Les cours de la poudre de lait et du lactosérum sont nominalement reconduits. On enregistre très peu d’échanges, faute de combattants. En PSC, les cours reculent, à l’image du complexe soja sur Chicago. Le marché est inerte en citrus, cependant qu’en corn guten feed les opérateurs, acheteurs sur le spot et vendeurs sur les longueurs, ne se trouvent pas. Les prix des drêches se sont repliés, dans le sillage des cours céréaliers. Le marché s’est calmé avec l’arrivée des pluies. En pailles et fourrages, l’instabilité du temps entrave les récoltes de paille d’orge, qui commencent la nouvelle campagne sur des prix en retrait en départ Nord-Est. La pénurie de fourrage de ce printemps a conduit à des ventes directes céréaliers/éleveurs, à des prix défiant toute concurrence (l’andain au prix de la paille sous abri !) suite à des problèmes de coûts de transport sous évalués...

PRODUITS DIVERS : marchés bloqués
Le marché des semences fourragères est totalement bloqué par la grande fermeté des cours. Les vendeurs sont inquiets quant aux perspectives de récolte et les acheteurs sont bien couverts pour les semis d’automne. Dans ce contexte, l’activité ne pourrait reprendre qu’en août-septembre pour préparer la saison printannière. Le secteur de la graineterie est attentiste, ses cours sont nominalement reconduits. Concernant les farines de poisson, les pêches se sont ralenties au Pérou à cause de mauvaises conditions climatiques mais aussi par le fait que de plus en plus de navires ont épuisé leur quota. Il en reste environ 8 % à pêcher. Le marché s’est stabilisé.

OLÉAGINEUX : nouvelle chute des cours du colza  
Les cours du colza sur le marché physique français reculent à nouveau, dans le sillage du complexe soja sur le marché à terme de Chicago. De bonnes conditions climatiques ont permis de terminer les semis de soja dans les temps, tandis que la qualité des cultures déjà en terre augmentait d’un point, selon le département américain à l’Agriculture. Cette tendance baissière est accentuée par le net repli du pétrole, qui rend le biodiesel moins attractif. Cependant, les fondamentaux demeurent haussiers, avec des prévisions de récolte mondiale en retrait. Dans l’UE à 27, les prévisions de production (19 Mt) sont loin de subvenir aux besoins estimés (24 Mt). La campagne 2011/2012 risque d’être tendue et les cours fermes. En tournesol, les cours renchérissent, alors que les perspectives de production sont en hausse, principalement grâce à la récolte russe qui est annoncée en croissance de 30 % (?), les productions d’Europe et d’Ukraine n’étant pas en reste. Le marché des oléagineux est en stand-by.

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