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COT'Hebdo Céréales et sucre
Marché des céréales et du sucre du 26 mars au 2 avril 2025 - Stabilité des prix du blé sur Euronext faute de nouvelles affaires à l’exportation

L’évolution hebdomadaire des prix des céréales (blé tendre, blé dur, orge fourragère, orge de brasserie, maïs et autres céréales secondaires) et du sucre, ainsi que des coûts du fret fluvial, sur le marché physique français entre le 26 mars et le 2 avril 2025, expliquée par La Dépêche Le Petit meunier.

Image de céréales et courbes d'évolution de prix, générée par l'IA.
© Généré par l'IA

Les cours du blé meunier n’ont pas varié sur Euronext entre le 26 mars et le 2 avril sur l’échéance mai. L’activité à l’exportation ne donne pas plus de signe de reprise, et les chiffres hebdomadaires de la Commission européenne montrent que celles-ci accusent un net retard par rapport à la campagne précédente. Un ralentissement des exportations ukrainiennes de blé sur le mois d’avril selon le Syndicat ukrainien des producteurs agricoles n’a pas apporté plus de soutien au blé européen. Sur la nouvelle campagne, les cotations ont cédé 3 €/t sur les échéances septembre et décembre. Les conditions de culture sont restées stables en France cette semaine. La hausse des températures et le retour des pluies sur la Roumanie est en outre de bon augure pour la production du pays. De plus, si la récolte russe pour 2025 a été une nouvelle fois revue en baisse par Argus média, les importations de l’Égypte et de l’Algérie sont prévues stables pour 2025-2026 par l’USDA. Celles de la Tunisie devraient quant à elle reculer.

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Aux États-Unis, les prix du blé ont progressé en ancienne récolte pour toutes les variétés de blé. Les évolutions étaient plus contrastées pour la nouvelle récolte. La semaine a été marquée par la forte baisse des surfaces de printemps prévue par l’USDA. L’aire totale de blé aux États-Unis devrait même atteindre son deuxième plus bas niveau depuis 1919. Les stocks trimestriels de blé aux États-Unis étaient estimés en hausse d’un an sur l’autre, toujours selon l’USDA.

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Sur les marchés physiques français, les primes ont gagné 1 €/t sur les ports mais sans nouvelles affaires à l’exportation. En meunerie, des lots de BPMF ressortent à la vente et ne trouvent pas forcément preneur. Des contrats ont même été résiliés. Les primes ont ainsi reculé en blé meunier, même si quelques raccords ont été réalisés sur du blé CRC. Sur la récolte 2025, les primes n’ont pas évolué. En blé amidonnier, la prime a perdu 50 centimes et 2 €/t sur la nouvelle campagne. Du côté du blé fourrager, les primes se sont légèrement inclinées car quelques lots ont été retrouvés sur la récolte 2024. De façon générale, l’activité n’est pas encore très dynamique sur la nouvelle campagne.

Inactivité sur le port de Rouen

Sur le bassin de la Seine, les coûts du fret fluvial n’ont pas évolué entre le 26 mars et le 2 avril. L’activité sur la Belgique (blé et maïs) s’amenuise. Sur le port de Rouen, l’inactivité est pesante, en l’absence de programme prévisionnel significatif sur la fin de campagne. À noter l’organisation de voyages sur le port de Dunkerque par des chargeurs qui ont l’opportunité d’y expédier leurs grains, au détriment du port de Rouen. Sur le plus long terme, c’est le flou artistique quant aux perspectives d’exportations céréalières ! Seule bonne nouvelle, après deux mois de grève perlée, le syndicat général des travailleurs portuaires a levé toutes les actions prévues au mois d’avril sur les ports du Havre, de Rouen et de Dunkerque notamment.

Lire aussi : Comment la grève des dockers sur les ports français pénalise les exportations céréalières ?

Le fret sur le Rhin reste pénalisé par les basses eaux. Le niveau du fleuve continue de baisser, ce qui engendre des frais supplémentaires sur le coût du transport, barges et péniches ne pouvant être chargées à leur pleine capacité.

Par ailleurs, la mise en service du canal à grand gabarit Seine-Nord Europe a été reportée de deux ans, à l'horizon 2032.

Lire aussi : Fret fluvial – La mise en service du canal Seine-Nord Europe décalée à 2032

Adèle d'Humières et Karine Floquet

Maïs

L’introduction des nouvelles taxes de Donald Trump perturbe les marchés

Aux États-Unis, le principal événement de la semaine était la mise en place de taxes à l’importation de 10 % minimum sur de nombreux produits et pays par Donald Trump ; les débouchés mexicain et canadien étant cependant préservés en maïs. Les surfaces de maïs sont également attendues en hausse de plus de 5 % pour la campagne 2025-2026, tandis que les stocks trimestriels ressortis en baisse ont tout de même orienté les cours à la hausse sur le CBOT, de même que des ventes hebdomadaires à l’exportation toujours dynamiques. Par ailleurs, Stone X a abaissé sa prévision de récolte brésilienne de maïs, ce qui a également soutenu les prix du maïs états-unien. En effet, les rendements s’avèrent moins bons que prévus dans le Rio Grande Do Sul. En Argentine en revanche, ceux-ci progressent par rapport à l’an passé. Sur Euronext, les cours du maïs ont reculé sur l’ancienne et la nouvelle campagne.

Les primes ont connu une évolution contrastée sur les places hexagonales. Elles ont cédé du terrain dans l’Ouest, où des volumes importants sont ressortis à la vente. En revanche, les fabricants d’aliments du Nord de l’Europe sont revenus aux achats et permettent le maintien de la prime dans la Beauce et le Nord de la France. Sur le Sud de la France, l’Espagne et l’Italie sont aux abonnées absentes.

Orges

Les primes se tiennent avec de la demande intérieure chez les fabricants d’aliments

Les semis d’orge de printemps sont maintenant achevés en France, selon Céré’Obs. Sur les marchés physiques français, les minima techniques ne sont pas tout à fait couverts sur la fin de campagne et les primes sont ainsi remontées. Malgré la hausse des prix, les disponibilités se font rares. Sur les places portuaires, les primes n’évoluent pas en ancienne récolte mais s’apprécient légèrement sur la récolte 2025, avec un peu de demande à l’exportation de la part du Maroc sur la soudure.

Orge de brasserie

Évolution contrastée

En orge de brasserie, les prix ont globalement reculé en variétés d'hiver mais ont progressé en variétés de printemps entre le 26 mars et le 2 avril, toutes récoltes confondues, sur un marché peu actif.

Blé dur

Retard à la vente sur la nouvelle récolte

Les semis de blé dur sont désormais en passe de se terminer dans l’Hexagone. Le marché est calme en récolte 2024 et 2025. Les producteurs sont réticents à vendre sur la nouvelle campagne. La commercialisation de la nouvelle récolte prend ainsi du retard. En Tunisie, la récolte s’annonce sous de bons augures cette année.

Céréales secondaires

Rien à signaler

Les prix de l'avoine sont stables entre le 26 mars et le 2 avril. Ceux du triticale se maintiennent en ancienne récolte dans le Rhône Alpes et fléchissent en nouvelle récolte. Le seigle reste incoté cette semaine.

Sucre

Les cours continuent de se déprécier

Les prix du sucre sur les marchés à terme de Londres et New York ont régressé entre le 24 et le 31 mars, en sucre brut et en sucre raffiné. Lundi, les prix du sucre sont tombés à leur plus bas niveau depuis deux semaines et demie. Le site de météorologie Climatempo a de fait signalé des précipitations supérieures à la moyenne pour le Brésil au cours de la semaine écoulée, profitant aux cultures de canne à sucre. Cependant, le marché demeure fondamentalement haussier. L’ISO a ainsi relevé le 6 mars ses prévisions de déficit mondial de sucre pour 2024-2025 à -4,88 Mt contre -2,51 Mt en novembre

La rédaction

À surveiller

Blé tendre

  • Déficit hydrique sur les blés d'hiver aux États-Unis.
  • Révisions en baisse successives de la récolte russe.
  • Réchauffement des relations diplomatiques entre la France et l'Algérie.
  • Niveau des stocks de report à fin juin 2025 en France.

Orges 

  • Disponibilités en orge fourragère sur la fin de campagne en France.
  • Demande marocaine sur la soudure.
  • Niveau des importations tunisiennes.

Maïs

  • Maintien de la demande nord-communautaire sur le Nord et le Centre de la France ?
  • Absence de l'Espagne et de l'Italie aux achats.
  • Rendements brésiliens, jugés décevants pour le moment.
  • Début des semis aux États-Unis.

Adèle d'Humières

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