Maïs OGM
Le ton monte. Alors que les faucheurs volontaires préparaient leur assemblée générale le week-end dernier, celle des producteurs de maïs s’est satisfaite de la progression (même si les surfaces transgéniques restent peu importantes proportionnellement aux conventionnelles) des cultures de maïs modifiées, passant de 5.000 ha en 2006 à 21.200 ha cette année. Pour Christophe Terrain, président de l’AGPM, « il n’est pas impossible » que ces surfaces soient multipliées par quatre, l’an prochain. « La limite pour nous c’est le marché », explique-t-il. En l’occurence, il s’agit du marché espagnol évalué à environ 2Mt dont près de 80% pourrait être importé de France selon l’AGPM. Il s’agirait dans ce cas de produire 1,6Mt sur environ 160.000 ha, mais les producteurs n’en sont pas encore là. Le syndicat de producteurs de maïs s’inquiète des potentiels arrachages des faucheurs volontaires. « J’attends beaucoup de fermeté de l’état » a déclaré Christophe Terrain, ajoutant « nous avertissons les pouvoirs publics que ça peut dégénérer ». L’AGPM a aussi exprimé sa « crainte d’un excès de prudence » lors du Grenelle de l’Environnement où la question des OGM sera abordée. De leur côté, les faucheurs volontaires ont planifié lors de leur AG leurs « actions futures face à la politique du fait accompli menée par le gouvernement ». La première, débutée lundi matin et levée le soir même, a consisté à bloquer le terminal agroalimentaire du port de Saint Nazaire. Réclamant une entrevue avec les ministres de l’Agriculture, de la Santé et de l’Écologie pour obtenir «l’arrêt des importations de soja OGM, des études indépendantes sur les risques sanitaires et le développement des filières d’alimentation animale non OGM», ils ont obtenu un rendez-vous avec Jean Louis Borloo, ministre de l’Écologie, le 31 juillet.