Aller au contenu principal

L’OCDE pessimiste quant à la croissance économique mondiale

Une faible croissance économique planétaire est susceptible de peser sur la demande en produits agricoles et les investissements.

© Geralt - Pixabay

La santé actuelle de l’économie mondiale n’est guère reluisante, selon l’Organisation de coopération et de dévelopement économiques (OCDE). Et ce, pour deux raisons principales : les tensions commerciales, dont le paroxysme est les relations entre la Chine et les États-Unis, et une dégradation de la qualité de la dette privée des institutions non financières (soit l’ensemble des entreprises, à l’exception des banques). « Si la note de la qualité des dettes des entreprises baisse encore, il pourrait y avoir un choc systémique : les gestionnaires de fonds pourraient être incités à vendre leurs obligations, le crédit aux entreprises deviendrait beaucoup plus cher, voire deviendrait inaccessible », à l’image de ce qu’il s’est passé en 2008, alerte Angel Gurria, secrétaire général de l’OCDE, le 20 mai à Paris. Ce dernier tempère ses propos, précisant qu’il ne s’agit pour le moment que d’un risque. Pour le limiter, le message de l’OCDE est simple : les tensions commerciales, freinant la croissance – attendue à seulement à 3,2 % en 2019, contre 3,5 % en 2018 –, doivent cesser.

La progression des échanges planétaires flanche

Une économie mondiale tournant au ralenti voit les échanges planétaires se réduire, notamment ceux de grains. On le constate, notamment avec la baisse des importations chinoises de soja. L’OCDE s’attend à une croissance planétaire des échanges mondiaux en volumes (biens et services) de seulement 2 % en 2019, puis 3 % en 2020, contre presque 4 % en 2018. Mais si les conflits commerciaux persistent, ces prévisions pourraient être revues à la baisse et pénaliseraient les investissements. « Un monde d’incertitudes pénalise les investissements, qui sont la semence de la croissance et de la production de demain », rappelle Angel Gurria. Autre donnée inquiétante : la dégradation des notations des obligations de sociétés non financières. D’après l’OCDE, un peu plus de 50 % d’entre elles obtiennent la notation BBB (la meilleure notation est AAA), contre 25 % en 2000 ! Pour résumer, les entreprises non financières sont de moins en moins solvables.

Les plus lus

Récolte maïs grain 2024 : plus de 15 Mt en France ?

Frank Laborde, président de l’AGPM (Association générale des producteurs de maïs) et Aude Carrera, animatrice de la filière…

Des coopératives céréalières françaises dans le rouge

Antoine Hacard, président de La Coopération agricole Métiers du grain, a présenté quelques éléments du « plan…

Importations de blé : la Turquie va-t-elle prolonger son embargo ?

La Turquie, un des plus importants importateurs mondiaux de blé, a mis en place en juin 2024 un embargo sur ses…

Tempête Boris : quelles conséquences les intempéries ont-elles eu sur les cultures d’Europe centrale ?

La tempête Boris a affecté de nombreux pays d'Europe centrale. Des pays d'Europe de l'Est sont indirectement touchés.

Congrès des grains Dijon/Nancy : une campagne 2024-2025 décevante et complexe à gérer en céréales

Le Congrès des grains Dijon/Nancy s’est tenu le jeudi 5 septembre à Dijon, post moisson de céréales d’hiver et à l’approche de…

Moissons 2024 : Agreste procède à d'importantes corrections en blé, orge et maïs

La récolte française 2024 de maïs devrait progresser par rapport à l'an dernier, indiquent les services statistiques du…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne