Que promet Lesieur avec ses "huiles engagées" en 2024?
La société Lesieur espère que l’ensemble de ses huiles alimentaires produites à partir de graines soient totalement intégrées dans la démarche « huiles engagées » à l’horizon 2027.
La société Lesieur espère que l’ensemble de ses huiles alimentaires produites à partir de graines soient totalement intégrées dans la démarche « huiles engagées » à l’horizon 2027.
Le groupe Lesieur (filiale du groupe Avril) a annoncé que les premières bouteilles d'huiles répondant à la démarche "huiles engagées" trouveront place dans les rayons des distributeurs en 2024, lors d’une conférence de presse à Paris le 21 mars. L'entité lance par ailleurs la marque "Lesieur ma popotte" pour cette année 2023. La démarche "huiles engagées" s’engage à fournir des huiles fabriquées à partir de graines oléagineuses (colza, tournesol) produites de manières plus durables. La marque "Lesieur ma popotte" propose de son côté des produits à base de protéines végétales (pois, féveroles, lentilles…), fournis par Vivien Paille, qu’Avril a acheté l’an dernier au groupe InVivo.
Ces annonces surviennent dans le cadre de la nouvelle démarche RSE (responsabilité sociétale des entreprises) de Lesieur, incluant des objectifs de transition écologique et alimentaire. La démarche « huiles engagées » vise à dynamiser la filière oléagineuse française.
« Lesieur ma popotte » espère de son côté offrir un débouché durable aux pois, féveroles, lentilles hexagonales… afin de stabiliser voire d’augmenter leur production.
Environ 4 à 5 000 ha de colza en 2023 pour la production d’huiles engagées
La démarche « huiles engagées » est encore en phase de test. Environ 4 à 5 000 ha de colza y sont consacrés cette année sur le territoire national, soit 300 agriculteurs. « L’idée est d’utiliser des variétés de colza robustes, c’est-à-dire résistantes aux ravageurs et aux aléas climatiques. On utilise également la technique de l’association culturale : on associe aux cultures de colza d’autres plantes, comme une légumineuse par exemple, qui captera l’azote atmosphérique, permettant d’économiser des passages d’azote », témoigne Christian Daniau, agriculteur basé en Charente, administrateur de la FOP (fédération française des producteurs d’oléagineux et de protéagineux). La démarche comprend également des pratiques en faveur de la biodiversité. Le tournesol est lui aussi concerné, pour 13 à 14 000 ha.
Les représentants de Lesieur tablent sur une production de 6 000 t d’huile de colza et de 12 000 t d’huile de tournesol en 2023 respectant les critères de la démarche « huiles engagées ». Les premières bouteilles « fleur de colza » et « cœur de tournesol » répondant à ses exigences devraient donc être accessibles dans les rayons des distributeurs en 2024.
Lesieur s’engage à payer une prime pour la production de ces graines de colza et de tournesol aux agriculteurs respectant un cahier des charges plus exigeant. « La prime variera en fonction des pratiques culturales. Plus ces dernières sont durables, plus l’agriculteur pourra espérer une prime élevée », détaille Marie Saglio, directrice générale de Lesieur.
Les représentants du groupe Lesieur espèrent que l’intégralité de ses huiles alimentaires produites à partir de graines respecte les critères de la démarche « huiles engagées » à l’horizon 2027.