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jeudi 5 décembre 2013
Les ventes de blés tendres à l’export soutiennent les prix, mais la compétitivité doit se confirmer

BLÉ TENDRE
C’est le portuaire qui a assuré l’essentiel de l’activité en blé cette semaine. Les primes ont affiché une bonne tenue sur Rouen avec les espoirs d’un retour de l’intérêt pour la céréale française sur le marché mondial. Les achats de l’Algérie et de la Tunisie, de 100.000 t chacun, auxquels la France a dû participer, ont redonné de l’espoir aux vendeurs. Pour autant, la compétitivité des volumes français reste encore fragile. Notons que le ministère de l’Agriculture ukrainien a affirmé qu’aucune restriction à l’export de grains ne serait mise en place pendant la campagne actuelle. Le pays, qui aurait déjà exporté 6 Mt de blé, pourrait voir ce chiffre atteindre 9 Mt à l’issue de celle-ci, selon les autorités du pays.
Au nord de la Loire, la demande des industriels s’avère assez discrète en cette fin de première partie de campagne, et ce du côté des meuniers, comme des industriels de la nutrition animale. Plus à l’est, les fabs procèdent à des achats en rapproché. En région parisienne, la meunerie est plus active que la semaine dernière et achètent quelques volumes sur la campagne actuelle et sur la prochaine. Dans le Sud-Ouest, quelques transactions sont rapportées vers la meunerie locale, et le marché des blés de force est sollicité. La demande espagnole reste pour sa part discrète.
Côté fondamentaux, le service statistique canadien StatCan a revu la production nationale de blé à la hausse, avec une récolte inégalée à 37,5 Mt, en progression de 38% par rapport à 2012.

MAÏS
L’amidonnerie dope les cours
L’activité en maïs a été portée par l’amidonnerie cette semaine, dont les besoins ont fait progresser les cours. La qualité exigée profite aux productions françaises qui restent concurrencées par les volumes mer Noire. Mais ceux-ci ne pénètrent pas dans cette industrie. Des affaires sont également rapportées à destination des industriels de la nutrition animale de l’Ouest et du nord de l’UE. à noter que selon certaines sources la consommation de maïs par la nutrition animale progresserait d’au moins 10 % cette campagne. Dans le Sud-Ouest, la demande espagnole reste phagocytée par les maïs d’importation de pays tiers. Là aussi, quelques affaires se traitent en revanche en local à destination des fabricants d’aliments français. Notons que la récolte a pu avancer, mais reste en retard. Sur le portuaire, le trafic est limité sur La Pallice.

ORGE DE MOUTURE
Plus dynamique
Le marché relève un peu la tête en orge de mouture. La demande des fabricants d’aliments de l’ouest de la France et du nord de l’Union européenne se manifeste. Un intérêt qui donne lieu à des transactions. Le portuaire se montre peu dynamique en revanche, faute de compétitivité des productions hexagonales sur le marché mondial.

BLÉ DUR
Toujours peu actif, faute d’offres
Le marché reste bloqué par l’absence des vendeurs, en particulier à l’export. Faute d’échanges significatifs, les cours affichent une certaine inertie.

ORGE DE BRASSERIE
Affaires bien rares
La différence de prix entre les orges fourragères et brassicoles est tellement faible que les vendeurs délaissent ce marché. Le désintérêt pour ce marché est encore plus marqué sur les orges d’hiver car, à prix équivalent, les malteurs préfèreront des orges de printemps.

FRETS
Peu d’évolutions
La tendance est similaire à celle de la semaine passée en frets fluviaux. La demande se manifeste avant la fermeture des coopératives prévue pour la période du 16 au 20 décembre, redynamisant le trafic sur Rouen. Au niveau intracommunautaire, la destination belge est toujours privilégiée.

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