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Les opérateurs français s’investissent dans le Renouveau agricole en Algérie
Le 11 avril à Alger, plusieurs conventions et déclarations d’intention ont été signées entre la France et l’Algérie dans le cadre du Comité mixte agricole. L’occasion pour des opérateurs économiques des deux pays d’entériner des protocoles d’accord dans les secteurs des semences, des levures et de la viande.
Des protocoles d’accord en semences et levures
Le groupe Axéréal et l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) ont signé un protocole d’accord pour la création d’une société mixte de production de semences de céréales sur le territoire algérien. « Ce partenariat s’inscrit dans le prolongement des relations commerciales avec la filière céréalière algérienne par Granit Négoce, filiale à 100 % du groupe Axéréal, dont le bureau algérien fête ses dix ans », souligne Thierry Renard, directeur Communication du groupe coopératif agro-industriel. Et d’ajouter : « Sur une sole céréalière de 1 Mha, les semences certifiées représentent moins d’un tiers des grains semés, ce qui laisse une importante marge de progrès. »
Concernant les levures, un accord a également été signé entre le groupe français Lesaffre et une société algérienne à l’occasion du salon agroalimentaire Djazagro, qui s’est déroulé du 9 au 12 avril à Alger.
Vers une autosuffisance en blé dur et semences
Ce Comité mixte agricole franco-algérien fait suite à la signature en décembre 2012 d’une convention de partenariat et de coopération dans les domaines de l’agriculture, du développement rural et de l’agroalimentaire. Elle s’inscrit dans la politique de Renouveau agricole et rural mise en place en Algérie, qui vise, entre autres, l’accroissement de la production de blé dur et de lait, pour assurer un taux de couverture moyen minimal de 75 % des besoins. Et le développement des capacités nationales pour atteindre l’autosuffisance en matière de semences, plants et géniteurs.
Cette volonté se décline dans le programme quinquennal 2010-2014, qui a pour finalité une amélioration du taux de croissance de la production agricole moyenne de 6 % à 8,33 %, avec une stabilisation de la production céréalière à 5,4 Mt et une réduction des importations de blé dur et d’orge. Rappelons que l’Algérie importe entre 8 et 10 Mt de céréales (blé tendre, blé dur et orge) par an. Avec 50 % de parts de marché, la France est son principal fournisseur.